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its first steps in Clairefontaine, Maignan, -Israel… The secrets of Lucas Chevalier

Nous le savions. Lucas Chevalier devant les micros est très loin des lieux communs, des phrases toutes faites. Ce mardi matin, le gardien lillois a fait sa première apparition devant les médias sous le maillot A et n’a quasiment rien évité, donnant de nombreux détails sur ses premières heures à Clairefontaine, sa relation avec Mike Maignan ou encore le contexte sécuritaire entourant la prochaine rencontre de l’équipe. Les Bleus contre Israël.

Pouvez-vous nous raconter vos premiers pas à Clairefontaine ?

LUCA CHEVALIER. C’est une découverte totale comme tout ce qui m’est arrivé depuis le mois d’août. On ne s’en rend compte qu’en entrant dans le château. On découvre un nouveau monde avec des coéquipiers prestigieux. J’aime ça, mais je garde les pieds sur terre.

Il y a eu aussi des retrouvailles avec Mike Maignan, avec qui vous entretenez une relation très forte…

Revoir Mike m’a fait très plaisir. Cela fait trois ans que nous ne nous sommes pas vus en vrai. Nous nous parlions sur FaceTime ou par message. Remettre les gants avec lui va me procurer un peu d’émotion. Après, nous sommes là pour le travail. C’était un exemple, à 16, 17 ans. Un gardien de cette envergure, on se regarde, les yeux sont écarquillés. On s’est dit qu’on finirait en Bleus. C’est une belle histoire.

Regrettez-vous de ne pas avoir participé aux Jeux Olympiques cet été ? Cela vous a-t-il empêché d’arriver plus rapidement en Bleu ?

Il est un peu difficile de répondre à cette question. On était confronté à un problème, car c’était soit les barrages de Ligue des champions avec Lille, soit l’équipe de . Le président a tranché (NDLR : Olivier Letang), et on comprend. Aujourd’hui, avec la performance remarquable des Bleus, cela laisse forcément un léger regret. Au-delà de la médaille d’argent, ils ont vécu une aventure enrichissante pour tous. Nous devons faire des choix dans la vie. Serais-je arrivé plus tôt en équipe de France ? Je ne sais pas. Surtout, je pense que c’est en grande partie la C1 qui me fait ici.

A terme votre ambition est d’être numéro 1 chez les Bleus ?

J’ai monté les escaliers il y a même pas 24 heures. C’est bien d’avoir de l’ambition, c’est ce qui doit nourrir un sportif de haut niveau. Surtout quand on rejoint l’équipe de France. Mais là, on est clairement dans une phase d’adaptation, d’acclimatation avec le groupe. J’ai Brice Samba, très expérimenté, et Mike Maignan devant moi. Nous devons le respect. C’est tellement fort d’être là que j’ai juste envie d’en profiter. On verra ensuite, ce sont mes performances en club qui vont m’aider à évoluer.

On va essayer d’ignorer le contexte

Pour gravir la hiérarchie des Bleus, faudra-t-il quitter Lille ?

Nous appartenons à une très grande nation de football. Tous les joueurs jouent pour les grands clubs européens. Lille en est un. Mais il y a des étapes au-dessus. C’est sûr que la place de numéro 1 dépend d’un très bon club. Il faut avoir cette lucidité.

Dites-nous qui sont vos modèles ?

J’ai beaucoup aimé Lloris. Mike, c’est différent parce qu’il y a une affinité et je le connais. Il n’y a pas d’idolâtrie. Je regarde beaucoup ce que font les grands gardiens. Tous. La bonne solution est de l’emporter partout et d’en faire un mix. Et surtout restez vous-même, et agissez selon vos qualités. Je ne vais pas faire ce que Courtois sait faire. J’en prendrai un peu, mais pas tout. Pour créer également votre identité personnelle en tant que tuteur.

Comment comprenez-vous le contexte géopolitique autour du match contre Israël ?

Nous sommes conscients de ce qui se passe autour de nous. On va essayer de faire comme si c’était un match normal, mais au fond ça ne l’est pas vraiment. Nous éprouvons évidemment de la compassion pour ce qui se passe au Moyen-Orient. Mais nous restons des footballeurs, c’est notre métier. On va essayer d’ignorer le contexte. Il y a un objectif sportif dans ce groupe.

Les joueurs, comme Rodri, vainqueur du Ballon d’Or, appellent les joueurs à faire grève pour protester contre les horaires chargés. Qu’en penses-tu?

L’agenda est chargé. Moi, franchement, j’ai 23 ans. Si je me plains qu’il y a trop de matches, je ne comprends rien. J’aime le football, je suis passionné par ça. Ces derniers temps, nous n’avons joué que de gros matches. On gagne bien sa vie, on a tellement d’avantages… Peut-être un joueur de 30 ans, avec toute l’expérience et les problèmes physiques, ça peut être épuisant. Je n’en suis pas encore là. Si je dois jouer tous les jours, je joue tous les jours.

 
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