Le 11 novembre est une journée de commémoration pour les soldats tombés au combat pendant la Première Guerre mondiale. Un peu partout dans la région, les hommages se succèdent mais suscitent de moins en moins d’intérêt.
A Dinant, les habitants et les autorités communales ont rendu hommage aux Dinantais morts pour leur patrie lors de la guerre 14-18, ainsi qu’à tous les habitants tombés en défendant leur pays ou leur ville. Un moment plein de grande émotion. Thierry Bodlet, maire :
Il est important que les générations actuelles prennent conscience de ce qui s’est passé dans le passé. Il est important qu’ils réalisent l’importance de s’impliquer dans la communauté.
La cérémonie a suivi un déroulement traditionnel : le Te Deum à la collégiale, la procession jusqu’à la mairie, puis le dépôt de gerbes au monument aux morts, le tout accompagné d’un orchestre dirigé par Alain Crépin. L’événement s’est déroulé dans le strict respect des règles protocolaires. Jean-Marc Van Rossem, militaire à la retraite chargé des cérémonies patriotiques :
Lorsque je reçois les noms et grades des différentes personnes présentes, je fais une liste pour la mairie, pour les citations. Je m’assure également de l’ordre des porte-drapeaux et de l’ordre dans lequel les gerbes sont déposées devant le monument aux morts.
Une tradition vouée à disparaître ?
Malgré les efforts de l’organisme pour honorer dignement leurs ancêtres décédés, l’intérêt des citoyens pour ces commémorations semble s’amenuiser. Ils sont de moins en moins nombreux à participer. Aujourd’hui, à Dinant, il ne reste plus que cinq porte-étendards. Aucun n’a connu la Seconde Guerre mondiale. Dominique Lechat a repris l’association des porte-drapeaux de Dinant en 2004 :
C’est une tradition qui est en train de se perdre et j’espère qu’elle pourra perdurer. Aujourd’hui, il n’y a personne pour me reprendre.
Pour susciter l’intérêt des jeunes générations, la ville invite chaque année les élèves des écoles de Dinant à participer aux commémorations du 8 mai. Si les anciens continuent de leur rendre hommage avec ferveur, la relève se fait rare. Un défi pour les années à venir : maintenir vivante la mémoire de ceux qui ont sacrifié leur vie pour la patrie, et espérer que les jeunes générations répondront à cet appel à la mémoire.
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