Dans cette saison, vos personnages se retrouvent sur un plateau de tournage se déroulant dans un hôpital, afin de récupérer du matériel médical…
Thomas Lilti : Oui, c’est un clin d’œil clair à ce que j’ai vu en 2020. Il y a cette idée que les gens qui filment ont peut-être plus de moyens que les soignants de l’hôpital. Pas du matériel high-tech, mais des choses qui manquent dans la réalité : déambulateurs, fauteuils roulants, sacs pour pieds et perfusions, compresses…
Vous l’avez vécu aussi, n’est-ce pas ?
Oui. Nous, à force de filmer la série Hippocrate, Depuis 2016, nous disposons d’un stock énorme. Le véritable hôpital manquait encore plus d’équipement que nous. Pour mémoire, lorsque je suis revenu travailler comme médecin, pendant la pandémie, on m’a appelé et on m’a dit : « Tu vas aller aux urgences. » Et quand j’arrive aux urgences de l’hôpital – dans lequel je tourne aussi –, je me rends compte que je n’ai plus de matériel. Pas de stéthoscope, pas de marteau pour les réflexes. Que dois-je faire? Je me rends ensuite dans mon décor et emprunte le stétho et le marteau de Karim Leklou !
Avez-vous mené des recherches spécifiques auprès des soignants pour cette nouvelle saison ?
Non, je ne suis pas chercheur. Ce qui se passe, c’est que les gens viennent souvent me voir pour témoigner de ce qui leur arrive à l’hôpital. Ce travail d’entretien est donc omniprésent dans ma vie. Mon souci est plutôt de trouver d’autres espaces pour nourrir mon travail de création, car je suis constamment attiré par le monde hospitalier.
Hippocrate, tous les lundis à 21h10 sur Canal+
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