À quoi ressemblera la deuxième présidence de Donald Trump, quatre ans après son premier passage à la Maison Blanche ? Les questions sont nombreuses depuis que le milliardaire républicain a remporté le scrutin du 5 novembre face à la démocrate Kamala Harris.
En attendant son investiture en janvier, les contours commencent à se dessiner parmi les noms répertoriés pour remplir son administration.
Susie Wiles, la directrice de campagne de Donald Trump, a été nommée chef de cabinet à la Maison Blanche. Le Républicain l’a surnommée « bébé de glace » en raison de son tempérament réputé imperturbable. Il la décrit également comme « dure, intelligente, créative ».
La sexagénaire sera la première femme à occuper ce poste prestigieux, un « honneur » selon lui « bien mérité ». Le poste de chef de cabinet est peut-être le plus stratégique du pouvoir exécutif américain. En France, il ressemble à celui de secrétaire général de l’Élysée.
Donald Trump a annoncé lundi que Thomas Homan prendrait la tête de l’agence chargée du contrôle des frontières et de l’immigration (ICE), qu’il dirigeait déjà lors du premier mandat du républicain.
Cet ancien policier de 62 ans a été responsable de la séparation de près de 4 000 enfants migrants de leurs parents. Cette fois, il sera chargé de mettre en œuvre le plan d’expulsion massive évoqué par le milliardaire républicain à de nombreuses reprises au cours de la campagne. Ce qui ne semble pas lui poser de problème.
Ce lundi, le 47e président des États-Unis, qui ne prendra ses fonctions qu’en janvier comme l’exige la Constitution, a également nommé Elise Stefanik ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies.
“Elise est une combattante incroyablement forte, tenace et intelligente pour l’Amérique”, a déclaré Donald Trump dans une déclaration au New York Post. Plus jeune femme élue au Congrès il y a 10 ans, elle siège à la Chambre des représentants depuis 2015. D’abord parmi les républicains modérés, elle a progressivement glissé vers la frange la plus pro-Trump du parti. Comme le milliardaire, elle ne reconnaît toujours pas les résultats de l’élection de 2020.
Voilà pour les rôles officiellement distribués. Mais des noms circulent déjà pour plusieurs autres postes.
Cette accusation n’a pas encore été confirmée, mais Elon Musk, très grand partisan de Donald Trump pendant la campagne, devrait diriger ce qu’on pourrait appeler un ministère de « l’Efficacité du Gouvernement ». Le Républicain aimerait lui confier une mission d’audit des dépenses fédérales, en vue de réformes « drastiques » qui pourraient conduire à 2 000 milliards de dollars de coupes budgétaires.
Là non plus, rien d’officiel. Pourtant, le nom de Robert F. Kennedy Jr, neveu du président assassiné « JFK », revient régulièrement. Lui-même a déjà parlé de ce qu’il ferait s’il était nommé à la Santé, affirmant il y a quelques jours sur NBC qu’il « ne retirerait les vaccins à personne » mais estimant que les Américains devraient pouvoir « décider individuellement ». Autrefois candidat indépendant, cet anti-vaccin notoire a rejoint fin août la candidature de Donald Trump.
- Un milliardaire au Trésor
La position de grand financier pourrait être disputée entre deux milliardaires, patrons de fonds d’investissement : Scott Bessent et John Paulson. Le premier, donateur et conseiller économique du prochain président pour les réductions d’impôts et les augmentations des tarifs douaniers, a répondu prudemment sur CNBC qu’il “fera ce que Donald Trump (lui) demandera”. Le second a également conseillé le Républicain lors de sa campagne de 2016.
- Quelle place pour Richard Grenell ?
Décrit comme un « émissaire » de l’ombre de Donald Trump, Richard Grenell a été ambassadeur en Allemagne (2018-2020), où son style s’est tendu. Il a également été directeur par intérim du renseignement et envoyé spécial pour le Kosovo et la Serbie.
Les médias américains lui voient deux rôles possibles : celui de secrétaire d’État – l’équivalent du ministre des Affaires étrangères – ou celui de conseiller à la sécurité nationale auprès de la Maison Blanche.
Il reste encore quelques semaines à Donald Trump pour finaliser ses choix, puisque l’investiture officielle est prévue le 20 janvier.
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