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que devient toi Bafétimbi Gomis ?

” C’est Ouest de la ? Je vais souvent à Rennes car ma femme est bretonne, j’ai dû accepter cet entretien ! » Comme à son habitude, Bafétimbi Gomis avait le sourire aux lèvres en décrochant son téléphone. Personnage emblématique de la Ligue 1, celui qui s’est exporté aux quatre coins du monde s’est ensuite exprimé avant le derby entre l’OL et l’AS Saint-Étienne, ce dimanche 10 novembre, dans le cadre de la 11e journée de Ligue 1.

L’international français de 39 ans, qui a officiellement annoncé sa retraite le DAZN pendant le 125e derby, revient en direct sur ce parcours de globe-trotter et ses souvenirs à Lyon et à Saint-Étienne. La « panthère » parle aussi du Stade Rennais et de la Bretagne, où il se verrait bien s’installer dans quelques années…

« Bafé », qu’es-tu devenu depuis ton départ du Japon en fin de saison dernière ?

J’habite à Lyon, je suis père de trois enfants, mari et passionné de football.

Vous avez déclaré dans une récente interview que vous aviez choisi d’aller au Japon parce que vos enfants allaient y apprendre beaucoup de choses. Était-ce une de vos motivations pour rejoindre la Kawasaki Frontale en 2023 ?

J’ai été très occupé durant ma carrière en jouant des Coupes d’Europe, j’étais tous les deux ou trois jours aux quatre coins du monde. Quand on a la chance d’avoir l’opportunité d’intégrer ce genre de club, où l’on peut vivre dans une ville comme Tokyo, pour faire vivre cette expérience à ses enfants et à sa famille, il ne faut pas se priver. Je me souviens m’être dit : « Allez, sautons dans l’avion et profitons de ce métier qui nous donne l’opportunité d’apprendre aussi sur la vie et sur les autres. »

“J’étais le chouchou des fans en Turquie”

Après votre départ de l’OL en 2014, vous avez entamé un voyage autour du monde en Angleterre, en Turquie, en Arabie Saoudite et au Japon, même si vous êtes revenu à l’OM pour une saison en 2016-2017. Avec le recul, que pensez-vous de cette carrière de globe-trotter ?

Je suis très fier, encore plus de mes expériences à l’étranger, sans dénigrer notre Ligue 1 qui m’a beaucoup apporté et que j’aime tant. Mais ces expériences ailleurs m’ont aussi appris sur le terrain, sur ma vie et sur moi-même. Aller dans un pays comme la Turquie, avec cette ville d’Istanbul et toute son histoire, puis aller à Riyad, au Moyen-Orient, ces endroits qu’on montre aujourd’hui à nos enfants à la télé… Quand on parle de musulmans, ils ne le sont pas forcément » les musulmans » : ce sont des individus, ils sont vous et moi. C’était une chance pour moi de voir ça. Et puis finir au Japon avec sa culture, sa tradition et son respect, ça a été très enrichissant.

Lorsque vous avez signé pour Galatasaray en 2017, vous avez été accueilli par 1 200 personnes à l’aéroport d’Istanbul. L’engouement est-il indescriptible en Turquie ?

C’était énorme, surtout quand on joue à Galatasaray, le plus grand club turc. Nous avons de la pression tous les week-ends. Il y a de telles exigences de la part des supporters, parfois c’est même trop, mais c’est ce dont on a besoin quand on atteint un certain âge. On y va pour vivre de grandes soirées, des stades en ébullition. C’est vrai que les émotions prennent parfois le dessus des deux côtés. Quand on gagne, il y a de l’excès. Et quand tu perds, il y en a aussi. Il faut tout accepter.

Vous avez dit que vous ne payiez jamais le restaurant en Turquie car il y avait toujours un fan qui réglait l’addition avant vous…

Oui, c’est vrai. Les Turcs sont des gens très généreux et très émotifs. J’étais leur préféré et j’avais droit à un traitement préférentiel (rire).

« La religion, un fil rouge dans ma tête pour ne pas m’égarer »

Malgré le titre de champion en 2023, vous avez vécu une dernière saison compliquée à Galatasaray, tristement marquée par un tremblement de terre meurtrier en février. Comment avez-vous vécu un événement comme celui-là ?

On n’est jamais en sécurité quand on est là-bas, on est dans cette zone sismique. Mais les Turcs parviennent quand même à trouver cette force derrière… Après le tremblement de terre, un jeune enfant de douze ans a été retrouvé sous les décombres avec mon maillot à Hatay. J’ai pris soin de lui, c’était normal que je garantisse qu’il trouverait une école et que je l’ai relocalisé avec son père car il avait perdu sa mère et sa sœur dans le tremblement de terre. J’espère que le bon Dieu nous épargnera toutes sortes de désastres à l’avenir.

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Vous avez proclamé haut et fort votre foi catholique. Comment la religion a-t-elle influencé votre carrière ?

C’était important. Je pense qu’il faut avoir la foi, il faut croire en quelque chose, mais cela reste une opinion personnelle. Lorsque des choses difficiles vous arrivent, il est important de garder notre foi. Aujourd’hui il y a des guerres, il y a toutes sortes de choses dans le monde. C’est très difficile quand quelque chose de grave vous arrive. Quand on a la foi, cela permet de tenir bon, d’être fort, de trouver où se réfugier, de se ressaisir et surtout d’avoir une ligne directrice. C’est un petit fil rouge au dessus dans ma tête pour ne pas me perdre.

Vous avez rejoint l’Arabie Saoudite en 2018, avant la grande vague de recrutement de ces dernières années. Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre Al-Hilal à l’époque ?

J’ai fait ce choix car c’était déjà Al-Hilal, on peut comparer ce club au Real Madrid d’Asie. Après avoir tout gagné en Turquie, j’avais…

 
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