Dans une petite salle de l’établissement, les élèves de la classe de théâtre retracent le quotidien des blessés reçus dans l’établissement pendant la Grande Guerre. » Maudits boches ! Ils auraient pu assommer ma gauche au lieu de ma droite. Non, c’est vrai qu’ils m’ont massacré » déplore Antoine, un jeune militaire blessé au front et transporté à Toulon pour y être soigné. Les scènes se succèdent illustrant la douleur, la distance des blessés, qui ont échappé à la mort.
“Plus le temps passe, plus il est difficile de mettre en valeur cette période de l’histoire, mais on arrive quand même à susciter l’intérêt des étudiants en le faisant autrement. Il est important de ne pas oublier. Nous commémorons ceux qui sont morts pour qu’aujourd’hui la France soit encore ce qu’elle est » résume Louis Fraissaice, professeur d’histoire-géographie à Toulon.
L’établissement a également choisi d’impliquer la chorale du collège, chargée de faire résonner la Marseillaise dans la cour. Des poèmes de jeunes étudiants de l’époque, rendant hommage à leurs camarades envoyés au front, sont également lus.
106 ans depuis la signature de l’Armistice. Cette période de l’histoire fait précisément partie du programme de troisième année. Et certains étudiants y étaient très sensibles. » Ils ont connu le froid, la faim, les rats, ils ont vu leurs amis mourir à côté d’eux. Nous avons la chance de vivre aujourd’hui dans un pays où nous sommes libres. Et c’est grâce à ceux qui sont morts. Ils se sont battus pour la France. Il ne faut pas les oublier. C’est important » répondent Yannis, Gabriel et leurs amis.
Citant André Malraux, Louis-René Baldé, le président du comité français du souvenir a rappelé que : « La vie est le présent que nous offre le passé « .
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