« Nous voulons agir là où les politiques ont échoué », clame le Collectif antiraciste de Tonneinquais

150 personnes ont répondu à l’appel tardif du tout nouveau Collectif antiraciste de Tonneinquais, pour partager un moment citoyen, familial et contestataire, sur la place des Écuries-Royales, dimanche 10 novembre, à midi. Un afflux à l’image des plus de 2.600 personnes attendues dans l’après-midi à Manoque, pour accueillir le président du Rassemblement national, Jordan Bardella. Ces familles, ces jeunes et ces seniors ont voulu incarner, en ce jour particulier, d’autres valeurs.

« Égalité, fraternité, solidarité ; il n’y a pas d’extraterrestres sur Terre ; la 47 terre accueillante : nous roulons pour ces valeurs, pour les vivre ensemble », ont déclaré Émilie, Flo, Alexia et Hénia, les instigatrices de ce collectif créé il y a à peine une semaine. « Nous avons répondu à une demande de ceux qui ne voulaient pas rester inactifs face à cette venue. Mais il n’y a aucune logique partisane et politique derrière ce premier rassemblement et les actions que nous souhaitons mener par la suite, sur le territoire. »

Rassemblement bon enfant

Un souhait plus qu’une réalité, puisque des élus de Tonneins, Virazeil et Clairac y ont été aperçus. « En revanche, le maire, Dante Rinaudo, en autorisant cette arrivée du RN, endosse d’une certaine manière ses idées », a insisté Hénia Khamissi, élue de l’opposition Toninque. Il devrait se souvenir un peu plus de ses racines et d’où il vient. »

Malgré quelques craintes chez les plus âgés, le rassemblement est resté bon enfant et sans violence, puisqu’aucune déambulation n’avait été prévue ni autorisée. « En nous réunissant, nous voulons simplement agir là où les politiques ont échoué, proposer autre chose. Mais aussi simplement pour se retrouver, donner une autre image de la ville et de la société, et dire qu’un autre chemin est possible. » Discours, musique et buffet gourmand ont égayé la manifestation qui s’est déroulée en grande partie à l’écart des sympathisants du RN.