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la mairie de Paris tire un bilan “encourageant”, les automobilistes pas vraiment convaincus

Six semaines après l’instauration de la limitation de vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien, la mairie de Paris tire un bilan positif même si les automobilistes ne sont pas convaincus.

Depuis le 1er octobre, le périphérique parisien est passé d’une limitation de vitesse fixée à 70 km/h à 50 km/h. Six semaines plus tard, de nombreux automobilistes regrettent encore cette décision.

Un automobiliste souhaiterait un retour partiel à 70 km/h. « La nuit, 50 km/h, c’est horrible. Ils peuvent mettre des vitesses la nuit, aller jusqu’à 70 km/h et 50 le jour », explique-t-il. « C’était bien avant, mais bon, il faut voir à quoi ça va ressembler dans le temps », estime un autre.

“C’est encourageant”

Pour la mairie de Paris, la mesure a déjà fait ses preuves. « Si j’avais un mot à retenir, c’est qu’il est encourageant. Cela veut dire que cette mesure est respectée et qu’elle produit ses premiers effets sur les habitants qui habitent à proximité du périphérique. Au niveau de la pollution de l’air et des nuisances sonores que nous mesurons, nous constatons une réduction», assure David Belliard, adjoint notamment chargé de la mobilité.

Si les conséquences de la baisse de vitesse sur la qualité de l’air ne sont pas encore mesurées, l’impact sur le bruit a été révélé par Bruitparif. « On a des réductions, la nuit, qui sont de l’ordre de deux à trois décibels en moins depuis l’abaissement de la vitesse », constate Matthieu Sineau, responsable du laboratoire de mesures au sein de cet organisme.

Selon une étude d’AirParif et de l’Observatoire parisien de la mobilité de la ville de Paris, publiée par la mairie, du 21 au 25 octobre 2024 (période de vacances scolaires), -8 % d’accidents ont été enregistrés et -37 % de bouchons. . Entre le 7 et le 11 octobre (hors vacances scolaires), le nombre d’accidents a diminué de 51 % et les embouteillages de 4 %.

Dans un entretien accordé à l’AFP, Anne Hidalgo a estimé qu’à l’horizon 2030, il est “absolument indispensable” de continuer à réduire la pollution atmosphérique “qui fait 2.500 morts par an à Paris”. En ce sens, elle souhaite poursuivre sa « douce révolution ». Depuis 2012, « la pollution à Paris a diminué de 40 % et cela est totalement corrélé à la baisse du trafic qui est également de 40 % », constate l’édile.

Killian Chapus, Magali Chalais and Bastien Dufour with Florent Bascoul

 
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