Beaublanc n’est plus imprenable ! Pour la première fois de la saison, le CSP a perdu à domicile, 69-75 contre Cholet. Limoges a longtemps peiné, voire à égalité, mais une terrible bouffée d’air dans le troisième quart-temps a scellé le sort du match, face à des Angevins plus que jamais leaders du championnat.
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En mode guerrier !
C’était l’injonction des Ultra-Verts, sur leur banderole déployée avant le match, et c’est ainsi que le CSP a débuté la rencontre.
Il n’en fallait pas moins face à Cholet, surprenant mais solide leader du championnat, qui se déplaçait à Beaublanc sans complexes, après sa convaincante victoire à l’Astroballe lors de la dernière journée.
Un Beaublanc plus que jamais paré aux couleurs de Limoges, habillé de t-shirts verts et blancs par le club, célébrant le récent record de trois points inscrits dans sa carrière par Nicolas Lang.
Si les hommes de Jean-Marc Dupraz ont fait match nul en premier, les Angevins ont répondu du tac au tac, et ont pris l’avantage, 5-7, dès la deuxième minute. Mais Bluiett, puis immédiatement Lang, tous deux de loin, permettent à Limoges de reprendre l’avantage (13-10, 6e).
Ce premier quart-temps n’a été qu’un va-et-vient constant, aucune des deux équipes ne parvenant à prendre un écart significatif.
Un combat rude donc, ponctué néanmoins de nombreuses bévues de part et d’autre (cinq ballons perdus de chaque côté, et moins de 50% de réussite aux tirs), que Cholet remporte d’une courte tête, 18-20, malgré une dernière bataille réussie, mais un tir raté de Mamadou Guisse.
Le deuxième quart-temps démarre sur les mêmes bases, les visiteurs confirmant leur avance, avant que Limoges ne revienne et ne prenne l’avantage (24-22, 12′). Mais de 29-26 deux minutes plus tard, le score est passé à 31-36 à la 17e minute. Cinq points, ce n’est pas beaucoup, mais c’est quand même le plus gros écart du match, en faveur des Choletais.
Sans paniquer, sans baisser les bras, le CSP est néanmoins revenu petit à petit. Bien sûr, rien, mais à la sirène, et un, Cholet venait de passer trois minutes sans marquer, et deux, l’écart était devenu identique à celui de la fin du premier acte, avec deux points de retard (34-36).
Beaucoup auraient signé pour un tel scénario, comme nous l’avions promis aux Limougeaud.monter dessus», avant la rencontre.
Seuls bémols : la compétence Limougeaude, encore médiocre (31% au total, Nicolas Lang seulement 2/7 à trois points), une raquette bien trop fuyante, et un adversaire absolument pas à son niveau.
Évidemment, le CSP y est pour quelque chose, mais dans quelle mesure ? Telle était la question que se posaient les supporters, convaincus que le sort du match dépendrait de la capacité de leur équipe non seulement à rester constante, mais plus encore, à élever son niveau.
Mauvaise nouvelle : c’est un Cholet plus conquérant qui revient sur le parquet. Et si le CSP n’a pas perdu courage, il n’a malheureusement pas trouvé son adresse. 43-55 à la 26′, ce n’était pas un coup de froid, mais une attaque angevine à la poitrine qui venait de rattraper Beaublanc (merci M. Lapointe !).
Le chaudron Limougeaud recommençait à bouillir, suite à deux décisions arbitrales et une décision adverse, mais rien n’y faisait, et toujours sans but, et accumulant les bévues, Nicolas Lang et sa troupe voyaient les visiteurs disparaître irrémédiablement, 46-62.
Eh bien, irrémédiablement, ce n’était pas encore sûr. Car le CSP n’a pas abdiqué, bien que pénalisé à l’extrême. Mais justement, ces coups du sort, ou plutôt ces sifflets, ont galvanisé Limoges et son public. Et si Cholet a manqué de nombreux lancers francs offerts, le score est revenu à 63-69 à la 36′. Assisterait-on à un retour presque miraculeux, et Beaublanc resterait-il une forteresse imprenable ?
Hélas, hélas, non ! Les visiteurs repartent de l’avant, et le CSP perd même Baptiste, alors son meilleur buteur (13pts), handicapé par des crampes. La dernière minute offrait un dernier espoir insensé, mais en vain. 69 -75, ce n’était pas loin, ce n’était pas infâme face au leader, mais ce terrible troisième quart-temps avait coûté le match aux Limougauds.
Plein d’éloges sur l’équipe de Limouge, Fabrice Lefrançois, l’entraîneur de Cholet, savourait encore la victoire de ses hommes, en fin de match.peu flashy» mais d’un combat rude et épique, dans une salle aussi bouillante.
Jean-Marc Dupraz, au contraire, n’a pas caché sa frustration : «J’avais le sentiment que nous n’étions pas loin. Il faudrait que je regarde la vidéo, mais j’avais l’impression qu’il y avait certains passages où certains sifflets nous faisaient mal. En même temps, Cholet est une équipe très agressive, les cinq joueurs sont agressifs en même temps, et j’ai vécu ça il y a trente ans, quand j’étais ici en 93 (rire). Peut-être que je me trompe aussi…
Après, il ne faut pas enlever la victoire à Cholet, ils ont gagné le match. Ils sont solides, mais je pense qu’on les a beaucoup secoués, c’est une satisfaction.
Après, les regrets sont surtout au troisième quart-temps. On a l’énergie pour faire de grosses phases défensives en dernière, pourquoi ne pas le faire en troisième ?
Honnêtement, on a aussi raté d’innombrables paniers, certes des tirs un peu compliqués parfois, mais on a aussi eu des tirs ouverts, et on a été bien trop maladroits pour espérer gagner ce type de match.« .
Prochain rendez-vous pour les Limougeauds, samedi 16 novembre prochain, sur le parquet de Nancy.
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