ANALYSE – Luis Enrique devrait faire tourner son effectif ce samedi (21h) à Angers lors de la 11e journée de Ligue 1. C’est l’occasion pour certains joueurs de gagner du temps de jeu… et de plaider pour un rôle plus important.
Pour une fois, Luis Enrique est ouvert sur sa stratégie. L’entraîneur espagnol fera tourner son effectif à Angers ce samedi (21h00) en raison du “temps de récupération limité” entre ce match et la récente défaite contre l’Atlético Madrid (1-2), mercredi, au quatrième tour de la Ligue des champions. « Nous voulons présenter la même image que d’habitude en championnat. Cela peut nous aider pour ce qui est à venir. Il y aura des changements dans le onze de départ. Ce ne sera pas un match facile. J’ai besoin que tous les joueurs soient prêts”, assène l’entraîneur de 54 ans, reconnaissant un “blocage” en termes d’efficacité en Ligue des champions. Ce problème est également évident dans la ligue, même s’il est moins visible. Un potentiel match piège attend les dirigeants parisiens face à un Angers récemment vainqueur à Monaco et actuellement 15ème de Ligue 1.
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Ce match devrait permettre à plusieurs joueurs de se dégourdir les jambes et éventuellement de marquer les esprits. La notion de « joueur de rotation » est quelque peu relative à Paris, puisque Luis Enrique procède régulièrement à des changements, du moins en Ligue 1. Une chose est claire : cette étiquette ne s’applique pas à Achraf Hakimi, Marquinhos, Willian Pacho (blessé à Angers) , Nuno Mendes (débordé contre les Colchoneros), Vitinha, Warren Zaïre-Emery, Joao Neves, Ousmane Dembélé, Bradley Barcola, et probablement Marco Asensio, qui est fréquemment déployé en faux 9. Gigio Donnarumma devrait figurer sur la liste… à moins que Luis Enrique ne le rétrograde comme contre Lens (1-0). Néanmoins, pour les autres, Angers représente une opportunité de briller. Regardons de plus près.
Fabian Ruiz et Kang-in Lee ne sont pas exactement des joueurs de rotation, mais ils ne sont pas non plus des titulaires réguliers, ce qui les rend les plus proches du onze de départ. Au milieu de terrain, que ce soit à droite ou en faux 9, le Sud-Coréen a disputé tous les matches cette saison (14), inscrivant quatre buts et cumulant 770 minutes. Au-delà de son impact en termes de ventes de marchandises, Lee convient parfaitement au style de jeu de Luis Enrique. Cependant, il fait face à une concurrence féroce dans tous les postes qu’il vise. Quant à Ruiz, il fait partie des « cinq milieux de terrain de haut niveau » que compte l’entraîneur espagnol, aux côtés de Vitinha, Joao Neves, Warren Zaïre-Emery, Senny Mayulu (voir par ailleurs), et Ruiz, « un joueur reconnu, international espagnol, et champion d’Europe. Il a la capacité de faire des choses que les supporters et les journalistes ne voient peut-être pas », souligne Luis Enrique. Le problème est que Ruiz a du mal à s’exprimer au niveau qu’il affiche lorsqu’il joue pour son équipe nationale. Si le Fabian Ruiz de la Roja était présent, il trouverait sa place dans l’effectif parisien. En attendant, le trio Viti/Neves/Zaïre-Emery semble en tête dans la hiérarchie.
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Concernant Matfey Safonov, signé pour 20 millions d’euros l’été dernier, la situation est plus floue. Titulaire depuis le début de la saison, l’international russe a effectué sa première titularisation face à Lens (1-0). C’était un choix tactique, comme l’explique Luis Enrique. Est-ce suffisant pour imaginer une véritable concurrence avec Gigio Donnarumma ? Après tout, c’est l’Italien qui a défendu le but parisien face à l’Atlético (1-2), et il n’a pas vraiment inspiré confiance, notamment concernant le deuxième but de l’Atlético. Même si Safonov a joué contre les Sang et Or, son quatrième match, c’est avant tout grâce à sa capacité à jouer avec ses pieds et à offrir une solution supplémentaire sous la pression adverse. Est-ce une décision ponctuelle ou le début d’une tendance ?
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50 millions d’euros, plus 10 millions d’euros de bonus. Le PSG n’a épargné aucune dépense pour attirer Désiré Doué de Rennes, le détournant avec succès du Bayern. Il a choisi Paris plutôt que Munich. Pourtant, Luis Enrique le sélectionne rarement. Onze apparitions mais seulement 378 minutes. Une passe décisive. Hésitant lors de ses apparitions, souvent à gauche, Doué doit encore s’exprimer pleinement sous ses nouvelles couleurs. “Je me sens bien; le coach me fait confiance, l’équipe aussi, ils m’ont très bien intégré et je suis sûr que j’aurai plus de temps de jeu », a récemment déclaré Doué. “Très bien. Il n’y a pas de règle mathématique dans le football. Certains joueurs s’adaptent facilement, d’autres moins ; peut-être qu’un joueur français trouve plus facile de s’adapter, mais ce n’est pas toujours le cas ; chaque situation est unique. La plupart des joueurs s’adaptent rapidement, certains mettent plus de temps. Désiré Doué est un acteur de haut niveau, d’aujourd’hui et de demain. Il doit avoir la bonne mentalité pour aider l’équipe aujourd’hui », note « Lucho ». Message reçu ?
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Titulaires internationaux, mais remplaçants dans leur club ? C’est la vie de Randal Kolo Muani et Milan Skriniar, qui trouvent de minces perspectives sous Luis Enrique. Leurs profils ne correspondent pas tout à fait. Dans l’espoir de jours meilleurs et de goûter régulièrement à l’action sur le terrain, le Français et le Slovaque attendent les vitrines internationales… et un transfert. En fait, l’ancien défenseur de l’Inter s’est déjà vu expulsé l’été dernier sans succès. Il est probable que Paris tentera à nouveau de s’en débarrasser cet hiver. « Kolo » semble destiné à un sort similaire si l’on en croit les rumeurs récentes. Le défi est désormais de trouver une destination qui lui convienne. Le Paris SG s’attendrait à entre 40 et 50 millions d’euros pour se séparer de l’ex-Nantais, acquis pour 95 millions d’euros. Notamment, « Lucho » a réitéré récemment qu’il accorde une attention particulière à ce qu’il voit « lors des matchs et des entraînements » lorsqu’il est interrogé sur Kolo Muani. Une manière claire de dire que l’international français ne se donne pas à fond à Poissy ?
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Skriniar a eu un peu plus de temps de jeu que les diplômés de l’académie cette saison, totalisant 201 minutes en trois matches. Randal Kolo Muani a chronométré 392 minutes, avec 11 matches et deux buts ; il a été remplacé à la mi-temps lors du dernier match contre Nice (1-1). Le natif de Bondy aurait pu être le héros parisien face à l’Atlético Madrid… si Achraf Hakimi l’avait repéré seul dans la surface de réparation en fin de match. En tout cas, « Kolo » n’est ni un non classique. 9 ni un faux 9. Il n’entre donc pas dans les catégories que « Lucho » a en tête. A droite, où l’a-t-on vu briller en jouant pour la France ? Ousmane Dembélé, Lee, ou encore Doué sont préférés par le sélectionneur espagnol…
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Après avoir réalisé plusieurs belles performances l’hiver dernier lors de ses premières semaines parisiennes, Lucas Beraldo a eu du mal à confirmer son statut. Sa qualité de passe est évidente, mais le reste a été plus difficile. Le jeune (20 ans) international brésilien a encore de beaux jours devant lui. En attendant, il a du mal. Luis Enrique n’arrange pas les choses en le jouant souvent à gauche. Avec huit matches et 574 minutes à son actif, l’entraîneur espagnol ne semble pas trop inquiet au moment de composer sa défense centrale. Beraldo ne fait pas partie des sélections.
L’arrière gauche Yoram Zague et l’attaquant Ibrahim Mbaye ont connu un temps de jeu limité. Zague dispose de 71 minutes en un match, tandis que Mbaye dispose de 83 minutes en cinq apparitions. A seulement 18 et 16 ans respectivement, ils ont le temps pour eux. Mais pour l’instant, Luis Enrique leur fait preuve d’une confiance limitée. C’est une autre histoire pour Senny Mayulu. A 18 ans, comme Zague, le natif du Blanc-Mesnil a disputé 131 minutes en sept matches. De manière significative, Luis Enrique l’inclut dans sa liste des « cinq milieux de terrain de haut niveau » aux côtés de Vitinha, Neves, Zaïre-Emery et Ruiz. Avec déjà un but contre Strasbourg (4-2), l’international U20, déjà buteur en Coupe la saison dernière, fait preuve d’audace, de polyvalence et de qualité technique… Bref, tout ce que valorise son entraîneur espagnol.
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