Il y aura “un avant et un après”, ont promis les ministres de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et de la Justice, Didier Migaud, depuis Marseille, lors de la présentation de leur plan d’action contre le trafic de drogue, lors d’une conférence de presse commune, rapporte Europe. 1. Et ce, alors que de nouvelles fusillades ont eu lieu sur le territoire, comme à Rennes, Poitiers, ou encore Marseille.
« Dans les prochaines semaines », a annoncé Didier Migaud, une « cellule nationale de coordination » pour lutter contre le « fléau » du trafic de drogue sera mise en place. « Je mettrai en place dans les prochaines semaines, en présence du Premier ministre, une cellule de coordination nationale chargée de faire le point sur la menace, de définir une stratégie opérationnelle et de la mettre en œuvre », a déclaré le ministre de la Justice en ajoutant : « Les équipes de le parquet de Paris travaillant sur la lutte contre la criminalité organisée au niveau national (serait) ainsi renforcé de 40 % ».
Magistrats professionnels. Aussi, Didier Migaud envisage de confier le jugement des « délits en bande organisée » liés notamment aux stupéfiants à des cours d’assises spéciales. Ils seront uniquement composés de magistrats professionnels. Eviter le recours à des jurys populaires « supprimerait le risque de pressions exercées sur les jurés en vue d’orienter la décision judiciaire finale », selon le ministre de la Justice.
Autre point : améliorer le régime de protection des repentis. Ainsi, toute personne empêchant la justice d’un crime sera exemptée de peine ou condamnée à une peine moindre. Didier Migaud souhaite également instaurer « un statut de collaborateur de Justice ». Quant au ministre de l’Intérieur, il souhaite mettre en place « une interdiction de se présenter aux points de deal » pour les malfaiteurs identifiés par la Justice.
Enfin, le ministre de la Justice a déclaré vouloir « assouplir » le prétexte minoritaire pour les plus de 16 ans, dans les cas les plus graves. En cas d’implication dans un réseau de drogue, Didier Migaud souhaite que la comparution immédiate soit applicable aux 16 ans et plus.
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