Alors que la France a été récemment touchée par plusieurs fusillades meurtrières, les ministres de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et de la Justice, Didier Migaud, se sont rendus à Marseille, vendredi 8 novembre, pour annoncer des mesures destinées à renforcer la lutte contre le trafic de drogue.
Vendredi 8 novembre, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et le garde des Sceaux, Didier Migaud, sont arrivés à Marseille pour donner une conférence de presse. Les deux hommes politiques ont ainsi annoncé plusieurs mesures pour lutter contre le trafic de drogue et éviter la « mexicanisation » de la France, selon le terme régulièrement utilisé par le patron de Beauvau. « Nous sommes là pour conjurer le sort »a déclaré le ministre de la Justice, précisant qu’il entendait « donner les moyens de prévenir, poursuivre, juger et punir »plus sévèrement les personnes impliquées dans le trafic de drogue en France. “Ma main ne tremblera pas […] Nous devons frapper les criminels au portefeuille.»a-t-il indiqué.
Pour ce faire, Didier Migaud a expliqué vouloir s’en prendre aux consommateurs en donnant aux autorités « les moyens de sanctionner ». Les ministres de la Justice et de l’Intérieur ont ainsi annoncé l’ouverture d’un « unité nationale de coordination chargée de faire le point sur la menace, mais aussi de déterminer une stratégie opérationnelle et de la mettre en œuvre ». Une mesure qui sera complétée par la création de cinq postes de juges supplémentaires à Paris. Parallèlement, de nouveaux quartiers spécifiques, dédiés au trafic de drogue, devraient ouvrir dans les prisons. « Il y aura un avant et un après. Il n’est pas trop tard pour agir »conclu par Bruno Retailleau.
Une hausse des narchomides en France
Cette déclaration des ministres de l’Intérieur et de la Justice intervient dans un contexte où les cas d’homicides liés au trafic de drogue (ou narchomicides) ont drastiquement augmenté. Comme le révèlent les résultats de la Police Judiciaire, relayés par le JDD le 1er novembre, près de 182 cas liés au trafic de drogue ont été recensés au cours des six premiers mois de 2024. L’année dernière, en 2023, les forces de l’ordre avaient recensé 418 narchomicides, un record. et une augmentation de 38% par rapport à 2022.
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