Arrêtée en juin 2019 par les Gardiens de la révolution alors qu’elle effectuait un travail de terrain en Iran, l’anthropologue Fariba Adelkhah a dû attendre janvier 2023 pour être graciée par la République islamique d’Iran, puis octobre de la même année pour être autorisée à rentrer en France, où elle est directeur de recherche au CNRS. Entre-temps, elle aura passé la majeure partie de son temps en prison, sans que personne ne lui explique pourquoi – ce qu’elle ne sait toujours pas aujourd’hui. Elle aurait pu, à son retour, publier un récit de sa captivité, et c’est ce que l’on pense trouver si l’on regarde le titre de couverture du livre qu’elle publie ces jours-ci, « Prisonnier à Téhéran ». Ce serait mal comprendre cette grande chercheuse qui, pour rien au monde, n’aurait cessé d’être anthropologue simplement parce qu’elle était prisonnière. C’est donc un livre d’investigation qu’elle publie aujourd’hui, sur un nouveau terrain iranien, un terrain qu’elle n’avait pas choisi : la trop célèbre prison d’Evin. Cette semaine, elle est l’invitée de La Suite dans les Idées.
En deuxième partie Fariba Adelkhah sera rejointe par le danseur Bilal Alami Badissi.
Et pour la section, c’est la présidente de l’Agence nationale de la recherche, Claire Giry qui nous rejoint.
Pour aller plus loin :
- Prisonnier à Téhéran : un ethnologue détenu dans les prisons iraniennes, Fariba Adelkhah, Seuil, 2024
Claire Giry, présidente de l’Agence nationale de la recherche, sera l’invitée de la rubrique actualité cette semaine.
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