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Kad Merad et Claude Lelouch, “Enfin”

Enfin, Claude Lelouch et Kad Merad sont venus répondre au micro de Fans de Culture. Finalement, ils sont venus présenter un film aussi loufoque et enthousiaste que leurs réponses. Finalement, il ne leur fallut pas longtemps pour commencer à chanter. « Enfin », nous le recommandons !

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Amateurs de culture : « Enfin », de quoi s’agit-il ?

Kad Merad : Je suis un avocat, aujourd’hui, qui fêtera ses 100 anse acquittement. Et lors de cet acquittement, il y aura un petit problème qui l’amènera à changer complètement de vie, à tout laisser derrière lui, à jeter son téléphone portable, et l’aventure commence. Il va prendre tous les risques car il ne se soucie plus de rien.

Claude Lelouch : Et c’est quand on prend des risques qu’on est récompensé. Ensuite, la vie a tellement d’imagination qu’elle vous emmène toujours là où vous deviez aller.

KM : C’est étrange, parce que quand j’ai quitté l’école et que j’ai dû commencer à travailler, à l’époque, il n’y avait pas de téléphone, donc mes parents étaient très inquiets. Je suis allé au Sahara, j’ai erré pendant trois mois, vraiment comme un vrai vagabond. En fait, j’ai vécu quelque chose qui ressemble au personnage.

Au moment où Valérie me dit : « Hé, je suis avec Kad Merad ! » Je me suis dit : « C’est lui ! »

Claude Lelouch

FDC :Qu’est-ce que ça fait d’être dans un film de Claude Lelouch ?

KM : Être dans un film de Claude Lelouch, c’est déjà un film de Claude Lelouch, puisqu’en effet quand Claude préparait son film, il avait pensé à tous les acteurs. Tous sauf un : moi. Donc ça commence déjà très bien. Mais je ne sais pas que Claude prépare le film. Mais surtout, je ne sais pas s’il ne pense pas à moi. Je suis dans le train, je rencontre Valérie Perrin, Madame Lelouch. J’ai dit à Valérie Perrin : « Tu sais que mon rêve serait de jouer avec Claude Lelouch. » Elle appelle Claude dans le train.

CL : Au moment où Valérie me dit : “Hé, je suis avec Kad Merad !” » Je me suis dit : « C’est lui ! » Et tout de suite, le lendemain, il était dans mon bureau et puis… Et voilà. Et c’était parti.

Il m’a inscrit au Festival d’Avignon et m’a demandé d’offrir des fleurs aux gens en pleine rue.

Kad Merad

FDC : Comment s’est passé le tournage ?

KM : C’est unique, c’est exaltant, c’est du plaisir, c’est une récréation. J’ai rencontré Jean Dujardin juste avant et il m’a dit : « Tu vas sans doute vivre un de tes plus beaux tournages. » Et effectivement, quand je me retrouve… ce n’est même pas un plateau, on est dans la vie en fait. La caméra n’existe plus. C’est Claude qui est derrière, c’est lui, presque comme s’il filmait avec sa main. Il a fait de moi ce qu’il voulait. Il m’a mis au milieu des voitures devant 300 000 personnes jouant de la trompette alors qu’il se trouvait à 150 kilomètres avec son appareil photo. Il m’a inscrit au Festival d’Avignon et m’a demandé d’offrir des fleurs aux gens en pleine rue. Personne ne savait que c’était un film. Il m’a fait faire des choses folles.

FDC : Qu’apprenons-nous finalement de ce film ?

CL : La vie est une course de tracas au pays des merveilles, et les merveilles sont plus fortes que les tracas. C’est avec ces merveilles qu’il faut jouer. Quand c’est un peu plus, c’est le début du bonheur. Quand c’est un peu moins, c’est le début des ennuis.

KM : Et comme on dit dans le film, il vaut mieux avoir des ennuis que de s’ennuyer. Et j’adore cette phrase.

 
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