Le conseil métropolitain de ce jeudi 7 novembre a été très mouvementé à Nice. A midi, 18 élus ont quitté l’assemblée, suite à leur exclusion d’une réunion préparatoire plus tôt dans la journée. Plus tard dans l’après-midi, la salle entière a été évacuée à cause de la fumée.
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C’est un conseil métropolitain un peu insolite qui s’est tenu ce jeudi 7 novembre à Nice. Si les tensions politiques entre élus sont récurrentes dans cette assemblée, à chacune de ses séances, elles ont atteint leur paroxysme à la mi-journée, lorsque 18 élus ont pris la décision de se lever de leur siège et de quitter purement et simplement l’hémicycle.
En cause, une réunion de travail qui s’est tenue le matin même, avec une partie des maires de la Métropole, sans que l’ensemble des 51 maires qui la composent y aient été invités. Inacceptable pour Xavier Beck, le maire de Cap d’Ail : “Il existe une charte et des statuts qui prévoient qu’avant toute séance, il doit y avoir une réunion du conseil des maires, puisque cette réunion a un caractère décisionnel.. C’est pourquoi j’ai quitté la séance», explique-t-il.
Il faut dire que les tensions sont nombreuses en ce moment, notamment depuis qu’Eric Ciotti a rejoint le Rassemblement national lors des élections législatives de juin dernier. Mais Xavier Beck l’assure, aujourd’hui, ce n’était pas un spectacle politique, mais “un problème fondamental”.
Les élus sont divisés sur la question du financement de la troisième Conférence des Nations Unies sur l’océan, qui aura lieu à Nice peu avant l’été 2025, et qui doit être transférée de la Ville de Nice à la Métropole. “Si Christian Estrosi veut organiser le sommet des Nations Unies sur les océans, il a tout à fait le droit de le faire en tant que Ville de Nice. Mais les habitants de la métropole n’ont pas à financer la mairie de Nice», estime Xavier Beck.
Selon lui, si le conseil des maires n’a pas été organisé ce jeudi, c’est surtout par crainte d’un refus de ce financement. Le maire de Tourette-Levens avait d’ailleurs prévenu qu’il ne voterait pas ce transfert ce mercredi sur X.
Alors que les 18 élus en colère quittaient la séance, Christian Estrosi a réagi, estimant que ce n’était pas lui qui avait “Fait exploser la cohésion de cette assemblée, mais ceux qui, par choix ou en suivant, ont décidé de suivre l’arc de l’extrême droite”.
Quelques heures après ce moment d’agitation et alors que les discussions avaient repris dans l’hémicycle, un dégagement de fumée suspect provenant d’une sorte de panneau électrique a provoqué l’évacuation préventive de la mairie. Selon nos confrères de France Bleu Azur, l’incident est lié au système de climatisation. Une petite fuite de gaz aurait également été détectée.
Les élus et leurs collaborateurs ont attendu un moment devant le Centre universitaire méditerranéen où se tenaient les débats, avant que Christian Estrosi ne vienne finalement annoncer que la séance ne reprendrait pas ce jeudi.
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