Elon Musk et Tesla, grands gagnants de la victoire de Donald Trump ?

Pari gagnant pour Elon Musk ! Il semblerait que le patron de Tesla ait misé sur le bon candidat. Si l’élection de Donald Trump pour un second mandat n’augure rien de bon pour l’industrie de la voiture électrique, la firme d’Austin pourrait réussir à tirer son épingle du jeu. À quoi peut-on s’attendre ? ?

Pourquoi Elon Musk a-t-il parié sur Donald Trump ?

Si les relations entre Elon Musk et Donald Trump n’ont pas toujours été bonnes, le patron de Tesla a décidé il y a plusieurs mois de soutenir le candidat du Parti républicain à l’élection présidentielle américaine. Au printemps, on apprenait que l’homme politique envisageait même de lui donner un rôle de « conseiller à la Maison Blanche » au milliardaire sud-africain en échange de son soutien.

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Aujourd’hui, c’est chose faite : Trump est élu 47e président des États-Unis. Suite aux résultats, l’action de Tesla a augmenté jusqu’à 15 %. Preuve que les actionnaires valident le choix de Musk. Quoi qu’il en soit, c’est une situation paradoxale. Joe Biden, membre du Parti démocrate, a fait beaucoup pour les voitures électriques. En revanche, Donald Trump s’est toujours opposé au développement de ce marché.

Un nouveau président anti-voiture électrique

Il a déclaré plus tôt cette année : « les États-Unis ne peuvent pas se contenter de passer à l’électrique. Cela nuirait à notre économie « . Selon lui, « les voitures électriques ne vont pas assez loin, coûtent trop cher et sont toutes fabriquées en Chine « . Désormais au pouvoir, l’homme de 78 ans pourrait décider de revenir sur la prime de 7 500 dollars accordée aux Américains pour passer à l’électrique.

Pourtant, Elon Musk a investi près de 120 millions de dollars pour élire le candidat républicain. Sur le papier, le candidat Harris semblait plus capable de faire avancer Tesla dans la bonne direction. Alors, que peut faire Trump pour la firme d’Austin ? Il existe une théorie selon laquelle Musk soutient Trump pour obtenir de l’aide dans ses démêlés avec diverses institutions et agences gouvernementales.

La suppression du bonus : une bonne nouvelle pour Tesla ?

Mais ce n’est pas tout. La suppression du bonus pourrait également être une bonne nouvelle pour l’entreprise. Musk est évidemment conscient qu’une telle décision nuirait aux ventes de véhicules électriques, mais il estime que Tesla est le constructeur automobile le mieux à même de survivre à un tel cataclysme. Cela permettrait de bousculer la plupart des concurrents et donc de gagner des parts de marché.

Voilà une piste potentielle qui pourrait expliquer le soutien du patron de la marque américaine au candidat républicain. Même si en réalité la suppression du crédit d’impôt entraverait la mission initiale de Tesla qui est de « permettre au plus grand nombre d’avoir accès aux véhicules électriques « . Ce serait une très mauvaise nouvelle pour l’industrie automobile dans son ensemble et pour le climat.

Un coup de pouce pour les voitures autonomes

Enfin, il existe encore une autre option. A l’occasion de la présentation des résultats du troisième trimestre 2024, Elon Musk a évoqué la possibilité de créer un « route fédérale » pour faire homologuer les voitures autonomes. “ Je pense qu’il devrait y avoir un processus d’approbation fédéral pour des véhicules comme celui-ci. », a-t-il déclaré devant les actionnaires de l’entreprise. De quoi tout changer pour l’avenir de Tesla.

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Elon Musk pourrait ainsi profiter de ses bonnes relations avec Donald Trump (ou de son éventuel futur rôle au sein du gouvernement) pour accélérer la commercialisation de Cybercab et Robovan. C’est une possibilité crédible, d’autant que la conduite autonome est désormais le sujet numéro 1 au sein de l’entreprise. Sans oublier que le constructeur texan est derrière Waymo ou Baidu.

Si Musk parvient à établir une nouvelle voie fédérale vers l’approbation du déploiement de ses véhicules autonomes, il ne sera probablement plus nécessaire d’obtenir l’approbation de chaque État comme c’est le cas aujourd’hui. Mais pour cela, Tesla doit encore être capable de développer un système de conduite autonome suffisamment efficace. Et nous sommes encore loin du but.

L’entreprise affirme que cela arrivera d’ici le deuxième trimestre 2025. Mais attention, il est devenu trop risqué de se fier aux promesses du constructeur sur ce sujet (et bien d’autres). Quoi qu’il en soit, Elon Musk n’aurait probablement pas investi autant d’énergie et d’argent dans ces élections présidentielles s’il n’avait pas eu de bonnes raisons de le faire. Nous serons probablement réparés dans les prochains mois.