« Palestine libre, guerre sur le terrain, paix dans le monde ». Ce tifo déployé dans la tribune d’Auteuil par le Collectif Ultras Paris (CUP) divise les supporters du Paris Saint-Germain et pas seulement… Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a condamné ce message « politique », dans un contexte de tension au Moyen-Orient. Est. Depuis le 7 octobre 2023 et les attentats terroristes en provenance de la bande de Gaza, Israël mène une guerre dans ses territoires occupés sous l’influence d’un islam politisé à travers le Hamas.
En France, les Ultras n’en sont pas à leur première polémique. Ces groupes de partisans jouissent d’une certaine réputation de toucher les cordes sensibles et d’offenser l’opinion publique. Les supporters du club de la Capitale ont aussi une sale histoire.
« Bannière de la honte »
« Pédophiles, chômeurs, consanguins : bienvenue chez les Ch’tis ». En 2008, ce message déployé au Stade de France lors de la finale de Coupe de la Ligue entre Lens et le Paris Saint-Germain n’est pas du tout passé. Elle est décrite comme « l’étendard de la honte ». La ministre de l’Intérieur de l’époque, Michèle Alliot-Marie, décide de dissoudre le groupe de supporters des Boulogne Boys qui s’étaient inspirés du film de Dany Boon pour dénigrer les habitants du nord de la France.
Classe, les insultes !
Une rivalité exacerbée entre deux clubs laisse facilement place aux dérapages. C’est le cas des derbies, ces matchs entre clubs de deux villes voisines. Les plus célèbres en France sont certainement ceux entre l’AS Saint-Etienne et l’Olympique Lyonnais. En 2000, les supporters lyonnais brandissaient une banderole au message choquant et contesté : « Les Gones ont inventé le cinéma… Quand vos pères mouraient dans les mines « . Controverse quand on connaît l’histoire bourgeoise de Lyon et l’histoire ouvrière de Saint-Etienne.
Les messages peuvent être plus politisés et répondre aux événements actuels. Saison 95/96, les supporters de l’Olympique Lyonnais répondent à la volonté contestée du président de la République, Jacques Chirac, de procéder à des essais nucléaires dans le Pacifique. ” Arrêtez les essais nucléaires à Mururoa… Faites-les à Saint-Etienne », déploient les Ultras du Lugdunums Lyon.
Bannière corsée
Le Paris Saint-Germain est également une cible privilégiée. Peu après les attentats de Charlie Hebdo, le club de la capitale se déplaçait en Corse pour y affronter le Sporting Club de Bastia. « Le Qatar finance le PSG… Et le terrorisme », peut-on lire dans une chronique. Une référence au propriétaire qatari du club depuis 2011 et au financement obscur du royaume. Cela ne passe pas pour la Ligue de football professionnel qui inflige une amende de 35 000 euros au club.
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