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En Allemagne, Olaf Scholz limoge son ministre des Finances et marque la fin de sa coalition

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Le chancelier allemand Olaf Scholz à Berlin le 6 novembre 2024. MARKUS SCHREIBER / AP

La victoire de Donald Trump devait resserrer les rangs de la coalition au pouvoir à Berlin depuis 2021 ; cela a finalement précipité son explosion. Mercredi 6 novembre au soir, le chancelier social-démocrate Olaf Scholz a demandé le départ de son ministre des Finances, le président du Parti libéral-démocrate (FDP), Christian Lindner, avec lequel les relations étaient devenues notoirement houleuses.

La décision marque la fin de la majorité dite « aux feux tricolores », composée des sociaux-démocrates du SPD, des Verts et du FDP, puisqu’elle place, de facto, le chancelier et son gouvernement en minorité au Bundestag. . Selon toute vraisemblance, des élections législatives anticipées auront lieu début 2025, au plus tard fin mars, Olaf Scholz ayant annoncé qu’il se soumettrait au vote de confiance des députés le 15 janvier. initialement prévu pour le 28 septembre 2025.

“Je suis obligé de prendre cette décision afin d’éviter tout dommage à notre pays, Olaf Scholz l’a déclaré à la presse mercredi soir. Nous avons besoin d’un gouvernement capable d’agir, qui ait la force de prendre les décisions qui s’imposent. » Il a indiqué vouloir se rapprocher du leader de l’opposition, le président de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), Friedrich Merz, lui-même déjà candidat déclaré à la chancellerie, afin de “coopérer” sur la politique économique et la défense. « Notre économie ne peut pas attendre que de nouvelles élections aient lieu. Nous avons besoin de clarté sur la manière dont nous financerons notre sécurité et notre défense dans les années à venir », a expliqué Olaf Scholz.

Une alliance des contraires

Les trois autres ministres libéraux du gouvernement (justice, transports et éducation) ont annoncé leur retrait dans la soirée, tandis que Christian Lindner accusait, de son côté, le chancelier d’avoir délibérément orchestré la rupture, en lui imposant des conditions inacceptables, comme la suspension du « frein à l’endettement », une disposition constitutionnelle qui limite le déficit structurel de l’État fédéral à 0,35 % du produit intérieur brut chaque année.

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Malgré la coïncidence du calendrier, les élections américaines ne sont que marginalement responsables du chaos politique qui secoue la première économie de la zone euro. Ces derniers mois, les contestations au sein du gouvernement sont devenues quasi quotidiennes, opposant les Verts et le SPD, attachés à l’État social, au FDP, défenseur de la rigueur budgétaire. Cette alliance des contraires a fonctionné peu ou prou dans une économie dynamique, parvenant à s’entendre autour de sujets sociétaux ou de thématiques comme la modernisation de l’État. Mais ses contradictions idéologiques sont devenues plus difficiles à surmonter lorsque la récession a placé la question des finances publiques au cœur du débat.

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