Éric Roy a su garder le secret bien gardé jusqu’au bout, une heure avant le coup d’envoi et la révélation du onze qu’il avait choisi pour débuter le match à Prague mercredi. Entré dans une rotation intense avec l’enchaînement des matches tous les trois jours, l’entraîneur brestois avait d’abord remis Brendan Chardonnet et Massadio Haïdara en défense. Ils étaient sur le banc contre Nice samedi dernier.
Mais c’est plus haut sur le terrain que les surprises sont tombées avec Edimilson Fernandes préféré à Hugo Magnetti au milieu de terrain et Kamory Doumbia à Romain Del Castillo sur une aile. Ce changement d’acteurs, mais pas de système, a expliqué Roy après coup, à Prague.
“Le Sparta joue avec trois défenseurs centraux, avec des pistons et c’est une équipe qui a un jeu assez direct avec de grands gabarits et beaucoup de dimension athlétique”, a-t-il expliqué. Cela a eu une influence sur le choix de mes joueurs pour débuter le match, avec l’idée d’agrandir un peu l’entrejeu avec Edi. Ensuite, mettez devant Kamory un joueur avec un centre de gravité très bas pour causer des problèmes à leurs grands défenseurs. L’ambition était de gagner ce rapport de force, et nous l’avons gagné.
Les milieux de terrain marquent à chaque match
Le coaching paye puisque c’est Fernandes, seul à l’entrée de la surface après un corner tiré… par Doumbia qui ouvre le score pour les Brestois d’une frappe puissante en première intention (37e). « Franchement, j’étais un peu surpris de me retrouver seul là, comme ça, à cet endroit », raconte l’intéressé, auteur de son premier but en Ligue des champions. Quand j’ai vu le ballon revenir vers moi, j’ai hésité, j’ai même pensé à le contrôler. Mais j’ai fait ce geste, comme il est venu.
Pour les Brestois, cette « demi-lune », comme ils l’appellent, est une zone de vérité incontournable. Et les milieux brestois s’en donnent à cœur joie. Contre Strum Graz, Hugo Magnetti a marqué près des 16,50 m, comme Pierre Lees-Melou devant Leverkusen, tandis que Mahdi Camara, comme Fernandes, est entré dans la surface à Salzbourg pour ouvrir également son compte dans la compétition. « Il faut avoir des milieux de terrain qui se projettent, pouvoir avoir du monde dans la surface ou à l’entrée de celle-ci car c’est là que les buts sont souvent marqués », insiste Roy. Je suis très content pour Edi car il a un très bon tir et il a fait le bon geste.
« À ce poste, je me sens bien aussi »
“Le coach me demande souvent de frapper”, débriefe Fernandes. Avant le match, il m’a dit : si tu frappes, tu marqueras. C’est ce qui s’est passé. Je suis très content, surtout de voir le parking des supporters comme ça, si chaud après mon but. Arrivé cet été en prêt à Brest en provenance de Mayence, Fernandes apporte son style de jeu au Stade Brestois.
Mercredi, à Prague, positionné devant Lees-Melou et aux côtés de Mahdi Camara dans un milieu à trois têtes, il a affirmé avoir « joué un peu plus haut sur le terrain que ce à quoi j’ai l’habitude. Mais à ce poste, je me sens bien, je ne l’ai pas oublié avec le temps. Titulaire à trois reprises en Ligue des Champions, trois fois également en Ligue 1, Fernandes apporte sa touche. Unique dans le collectif brestois.
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