Histoire
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A partir d’archives sur la découverte du cadavre d’une femme nue à Paris en 1806, l’historien rouvre un « cold case » dont on ne connaît ni la victime ni le meurtrier.
Le mercredi 7 mai 1806, à Paris, rue des Anglais, vers 4 heures du matin, est découvert le cadavre nu d’une femme, mains et jambes liées, tête couverte, victime présumée d’un crime qui n’a jamais été élucidé. Comment le sait-on, puisque la presse n’en a pas parlé ? Par trois brefs rapports de police et surtout par le registre de la morgue, dont l’historien Bruno Bertherat est le grand spécialiste. Intrigué depuis longtemps par cette affaire, ce dernier se lance sur les traces de ce affaire froide ce qui ne pouvait qu’intéresser un érudit soucieux de restituer tout leur jus aux archives.
Nous pensons à Monde retrouvé par Louis-François Pinagotdans lequel Alain Corbin tentait de reconstituer la vie d’un modeste sabotier du XIXe siècle, dont il retrouvait le nom par hasard dans les archives départementales. Oui, mais Pinagot avait au moins un nom, qui a servi de point de départ à l’enquête. Ici, rien de tel : la femme nue de la rue des Anglais n’aura jamais d’identité. Nous pensons également à Tous ceux qui tombentdans lequel Jérémie Foa identifie les assassins de certaines victimes de Saint-Barthélemy. Oui, mais ici, nous ne saurons rien des tueurs. Jusqu’à la fin, il y a aussi toi
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