Donald Trump sera, sans suspense, le 47ème président des Etats-Unis. Son nouveau mandat peut-il remettre en cause le droit à l’avortement, de plus en plus menacé outre-Atlantique ?
Le républicain dit vouloir laisser les États légiférer seuls. « Vous devez suivre votre âme et votre conscience sur cette question »» déclara-t-il, laissant planer l’ambiguïté. Pendant la campagne, la candidate démocrate Kamala Harris n’a cessé de dénoncer les situations tragiques dans lesquelles se trouvent certaines femmes en raison d’interdictions ou de restrictions. En effet, beaucoup sont obligées de se rendre dans d’autres États pour avorter, et certaines ont souffert de complications graves, car les médecins peuvent avoir peur d’intervenir en cas de fausses couches ou d’autres problèmes, de peur d’être accusés d’avoir pratiqué un avortement illégal.
Coup dur pour l’accès à l’avortement en Floride hier soir
A noter que pendant que se déroulait l’élection présidentielle, des référendums en faveur du droit à l’avortement étaient organisés en parallèle dans 10 Etats hier soir. Le « oui » a été remporté dans plusieurs États, dont l’Arizona, mais pas en Floride, le troisième État le plus peuplé du pays. Un coup dur pour les défenseurs du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG).
Une droite menacée depuis 2022, en partie à cause de Donald Trump
La quasi-totalité des référendums organisés ce mardi sur le sujet visaient à revenir sur les restrictions ou interdictions adoptées depuis 2022, ou à consacrer le droit à l’avortement dans les Etats où il restait légal. En 2022, la Cour suprême – après que Donald Trump l’ait fondamentalement remaniée – a pris une décision historique, annulant la protection fédérale de ce droit. Depuis 2 ans, une vingtaine d’États ont mis en place des restrictions partielles ou totales.
Dans ce contexte, samedi, des milliers de femmes se sont rassemblées à Washington, brandissant des pancartes à 3 jours de l’élection présidentielle américaine, pour afficher leur soutien à Kamala Harris. Certains contre-manifestants accusent Kamala Harris d’être une “tueur de bébé» a également cherché à se faire entendre.
« Protéger les femmes, qu’elles le veuillent ou non »
La veille de ce rassemblement, Donald Trump avait provoqué une réaction auprès de l’électorat féminin en déclarant vouloirr « protéger les femmes, que cela leur plaise ou non ». Kamela Harris a répondu sèchement : “Nous savons que cet homme ne respecte tout simplement pas la liberté des femmes ni leur intelligence pour prendre des décisions concernant leur propre vie”, elle avait abordé depuis Las Vegas. « Et nous savons que s’il était élu, il interdirait l’avortement dans tout le pays. » elle a prédit.
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