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Les Bourses européennes face à la menace Trump – 06/11/2024 à 17h42

(AOF) – Dans le vert jusqu’en début d’après-midi, les Bourses européennes ont fini par tomber en territoire négatif. Avec en toile de fond la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine et ses conséquences sur le Vieux Continent. Le CAC 40 recule de 0,51% à 7369,61 points tandis que l’EuroStoxx 50 recule de 1,53% à 4795,77 points. Aux Etats-Unis, les indices évoluent à l’inverse positivement avec le Dow Jones en hausse de 3,18%, vers 17h45.

En hausse à l’ouverture, les Bourses européennes ont suivi le rythme américain et ont assisté à la victoire de Donald Trump, officialisée en fin de matinée aux dépens de la candidate démocrate, Kamala Harris. Le milliardaire, qui s’apprête à effectuer un second mandat à la tête de la Maison Blanche, a été approuvé par 277 votants contre 224 pour son rival.

Mais l’effet Trump n’a pas duré, les indices ayant perdu du terrain avant de migrer dans la zone négative en début d’après-midi.

« Nous nous attendons à ce que bon nombre de ses politiques populistes fassent des vagues, même si les marchés ont été largement évalués en fonction de ce résultat », pose AllianzGI.

Selon la société de gestion, l’accent mis par Donald Trump sur la baisse de l’impôt sur les sociétés et la poursuite de la déréglementation devraient favoriser les entreprises américaines, en particulier les petites entreprises aux valorisations boursières attractives. Dans une certaine mesure, les entreprises technologiques pourraient bénéficier de leur loyauté envers Donald Trump.

Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM, estime qu’une nouvelle ère Trump « n’est pas nécessairement une mauvaise nouvelle pour l’Europe ». « Il est certainement plus facile pour l’Europe de gérer l’approche transactionnelle de Trump que la politique de subventions à outrance menée par Biden et prétendument poursuivie par Harris », et qui « a entraîné une désindustrialisation à grande vitesse de l’Europe ».

Les statistiques de mercredi ont été quelque peu éclipsées par les faits marquants politiques et internationaux de la journée. L’indice PMI composite de la zone euro est sorti meilleur que prévu : à 50 en octobre contre un consensus de 49,7, a indiqué S&P Global. Il était de 49,6 en septembre.

La Fed au menu jeudi

La victoire de Trump intervient alors que la Fed rendra demain sa décision de politique monétaire.

Sur le marché des changes, la monnaie américaine a fortement progressé, l’euro perdant 1,75% à 1,0738 dollar. Bitcoin, de son côté, a dépassé pour la première fois la barre des 75 000 dollars.

Parmi les points majeurs du programme économique du désormais 47e président des Etats-Unis : droits de douane et réductions d’impôts.

Donald Trump prédit que la déréglementation et les baisses d’impôts « donneraient un coup de fouet temporaire à la croissance, ce qui, parallèlement à la mise en place de droits de douane, provoquerait une résurgence de l’inflation », souligne Christophe Boucher, Chief Investment Officer d’ABN Amro Investment Solutions.

A Paris, alors que Donald Trump veut augmenter la production d’hydrocarbures pour répondre aux besoins, les valeurs liées à l’exploration pétrolière sont recherchées comme Vallourec, Viridien et Technip Energies.

Publicis a profité de « l’effet Trump ». Le groupe de communication est fortement exposé au marché américain alors que les périodes électorales sont assez favorables aux dépenses publicitaires, notamment aux Etats-Unis.

En revanche, Rémy Cointreau et Pernod Ricard chutent, pénalisés par la perspective d’une hausse des droits de douane aux Etats-Unis.

Le Crédit Agricole termine en queue de peloton en raison notamment de la performance décevante de son activité d’assurance au troisième trimestre.

 
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