Le parquet d’Amiens a reçu 71 signalements de harcèlement scolaire entre janvier et juillet 2024. En l’espace de sept mois, c’est donc déjà plus que pour l’ensemble de 2023durant laquelle le parquet en a eu 65. Du côté du rectorat, on évoque le doublement du nombre de cas signalés dans les établissements scolaires de l’académie. Face à ce constat, et c’est une première en France, l’Éducation nationale, le Département, la Région et le parquet d’Amiens ont signé ce mercredi un accord pour créer une « unité d’enquête rapide ». Cette équipe, composée de trois personnes, sera spécialement dédiée à la lutte contre le harcèlement scolaire dès la rentrée prochaine.
Une équipe de trois personnes pour une intervention plus rapide
Créée à l’initiative du parquet d’Amiens, cette cellule d’enquête rapide a pour objectif de pour aller plus vite dans la lutte contre le harcèlement scolaireet mettre en place des mesures d’urgence. « Nous savons que nos enquêtes, et c’est normal, sont un peu longues. Mais pendant que l’enquête est menée, il est important que nous puissions agir.”explique Jean-Philippe Vicentini. L’équipe sera composée d’un délégué du procureur, d’un agent social recruté par le Département et la Région, ainsi que d’un agent de l’Éducation nationale spécialisé dans les questions de lutte contre le harcèlement scolaire.
Une fois que l’unité aura reçu un signalement de harcèlement avéré, elle pourra se déplacer et le délégué du procureur pourra entendre l’enfant victime ainsi que l’agresseur et les familles. Alors agissez. « Cela signifie aider la victime, éventuellement se séparer, mettre fin au harcèlement. Ce sont des mesures d’urgence et immédiates. Après l’enquête, nous voyons”specifies Jean-Philippe Vicentini.
« Parfois, lorsqu’elles portent plainte, les familles ne comprennent pas pourquoi l’enquête prend du temps. » ajoute le recteur de l’académie d’Amiens Pierre Moya. Réunir tous les acteurs du monde social, juridique et éducatif vous permettra également de réagir plus rapidement. « Cela ne nous dispense pas du fait que nous prendrons éventuellement des mesures de sanctions »ajoute-t-il. Il faut simplement différencier le temps pédagogique du temps judiciaire.
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