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5 facteurs qui ont conduit à la perte de Kamala Harris

Donald Trump a remporté mercredi l’élection présidentielle américaine de 2024. Avec une victoire historique dans des États clés du champ de bataille, le candidat républicain a ouvert la voie à son retour triomphal à la Maison Blanche. Dans les jours qui ont précédé le jour du scrutin, les partisans démocrates ont montré leur confiance dans le maintien d’un bastion sur les États swing, pour ensuite se retrouver face à une pure déception lorsque l’ancien président les a fait passer au rouge. Malgré les sondages et les premiers résultats des votes suggérant une bataille serrée, Trump a gagné haut la main. Alors que l’Associated Press annonce enfin sa victoire, on ne peut s’empêcher de se demander : où tout cela a-t-il mal tourné pour Harris ? Voici cinq facteurs qui ont pu fortement contribuer à sa perte.

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La candidate démocrate à la présidentielle Kamala Harris rit lors d’un rassemblement électoral à Philadelphie. (Reuters)

N’a pas réussi à prouver ses réalisations

Tout au long de sa campagne, qui a débuté après l’élimination de Joe Biden fin juillet, Harris s’est attachée davantage à prouver pourquoi Trump était le mauvais choix qu’à se présenter comme une candidate digne de ce nom. Alors que les démocrates ont activement comparé l’ex-prez à Adolf Hitler, le traitant de « fasciste », ils n’ont pas réussi à souligner les réalisations de Harris. Ses rassemblements fastueux reposaient davantage sur les apparitions de célébrités que sur Harris elle-même.

Récemment, le militant conservateur Charlie Kirk a laissé un partisan démocrate troublé après lui avoir demandé de citer l’une des réalisations de Harris. “Dites-moi simplement quelle est la plus grande réussite de Kamala Harris”, a demandé Kirk à un étudiant dans la vidéo désormais virale TikTok. Bien qu’il se soit porté garant du vice-président, l’étudiant a trébuché en répondant : « La plus grande réussite… oh, je ne peux pas le dire avec certitude…. c’est en quelque sorte… »

Considéré comme faible par beaucoup

Esquiver les questions, cracher des « salades de mots » et éviter les interviews étaient une constante de la campagne présidentielle de Harris en 2024. L’incapacité de la vice-présidente à présenter des plans détaillés sur ses politiques futures et à expliquer en quoi une présidence Harris différerait de l’administration Biden a fait échouer son dossier devant les électeurs.

À plusieurs reprises, son rival républicain, Trump, l’a qualifiée de « faible » et d’« incompétente », obligeant ainsi les électeurs à remettre en question ce que Harris apporterait en tant que président. Dans les jours qui ont précédé le jour du scrutin, un article d’opinion du New York Post affirmait que « le plus grand ennemi de Harris était elle-même », ajoutant que « sa faiblesse la plus notable était son incapacité à transmettre la sincérité de son message au public ».

L’héritage douteux de Joe Biden

Contrairement à Trump, la candidate démocrate a connu un début de campagne difficile, car elle a construit toute sa campagne sur ce qui restait après la sortie très attendue de Biden de la course. En juillet, après la débâcle de son premier débat présidentiel, Biden a finalement concédé (Lire la suite : Biden admet que les démocrates l’ont poussé à se retirer de la course à la présidentielle). L’image des démocrates aux yeux du public étant déjà entamée, Harris n’a eu d’autre choix que de bâtir son dossier sur l’héritage douteux de Biden qui a été entaché de gaffes à l’antenne et de discours publics fragiles.

Immigration illégale

L’un des enjeux les plus importants de la course à 2024 a été le débat sur l’immigration clandestine. Le candidat démocrate et le candidat républicain, désormais président élu, se disputent continuellement sur la situation des migrants dans le pays. D’un côté, Harris a critiqué la stratégie de « déportation massive » de Trump ; ce dernier a reproché au gouvernement Biden-Harris d’autoriser les clandestins à entrer librement aux États-Unis.

Lors de son dernier discours avant le jour du scrutin, le colistier de Trump, JD Vance, a critiqué Harris pour avoir donné la priorité aux clandestins par rapport aux vrais citoyens américains. “Le nombre de migrants criminels que nous avons dans ce pays, grâce à l’échec des politiques frontalières de Kamala Harris, est plus de deux fois supérieur à celui du Corps des Marines des États-Unis”, a déclaré le vice-président élu. (Lire la suite : JD Vance porte un coup brutal à Kamala Harris lors d’un rassemblement en Arizona : « Vous êtes viré ! »)

Inflation élevée

Même si l’Amérique a connu une forte baisse de l’inflation cette année, celle-ci est restée l’un des enjeux clés de l’élection. Le « choc inflationniste de 2022 » a été l’un des sujets de discussion les plus importants lors de la campagne présidentielle, selon un récent rapport de Reuters. Bien que Harris se soit engagé à résoudre des problèmes tels que les « prix abusifs » et la hausse des taux immobiliers, Trump avait un avantage parmi les électeurs.

Selon un récent sondage Reuters/Ipsos, 68 % des personnes interrogées dans sept États clés ont déclaré que le coût de la vie était « sur la mauvaise voie », et 61 % ont dit la même chose à propos de l’économie, selon le média. Pendant ce temps, la moitié d’entre eux ont noté que Trump avait « un meilleur plan, politique ou approche » pour gérer l’économie, contre 37 % pour Harris. Pendant ce temps, sur l’inflation, Trump était favorisé à 47% contre 34%.

 
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