Le candidat du Parti républicain a remporté mercredi l’élection présidentielle face à Kamala Harris, mais il lui reste encore plusieurs étapes à franchir avant de réintégrer la Maison Blanche.
Non, Donald Trump n’est pas encore président des États-Unis. Pas officiellement, du moins. L’élection présidentielle de mardi 5 novembre a certes permis au candidat républicain d’être réélu pour un nouveau mandat de quatre ans, mais il lui reste encore quelques démarches procédurales à accomplir avant de pouvoir regagner ses quartiers à la Maison Blanche. Parallèlement, un long chantier commence à être prêt le jour J. Franceinfo présente le calendrier des mois à venir.
Désormais : une transition présidentielle incertaine
Donald Trump ne deviendra officiellement président qu’en janvier, mais ses équipes prépareront déjà la prise de fonction de leur champion. Débute une période de transition de deux mois et demi, durant laquelle les managers partants sont censés transmettre une quantité de dossiers et d’informations confidentielles aux nouveaux arrivants.
En 2016, Donald Trump est reçu par Barack Obama à la Maison Blanche le 10 novembre. En 2020 en revanche, Joe Biden a eu droit à une transition bien plus mouvementée, qui n’a débuté que le 23 novembre, sans réception par Donald Trump. Le président élu a dénoncé les opérations de rétention d’informations de la part de l’administration sortante.
D’ici le 11 décembre : certification des résultats dans chaque Etat
Contrairement au système électoral en vigueur dans la plupart des démocraties, les citoyens américains ne nomment pas directement leur chef d’État. Une fois le dépouillement du scrutin, chaque État a l’obligation de délivrer avant le 11 décembre un document certifiant les résultats du vote dans son territoire. Depuis 1877, la loi laisse aux Etats cinq semaines entre le vote des citoyens et celui des grands électeurs, afin de pouvoir régler tous les litiges électoraux et recompter les voix en cas de litige, rappelle Le monde.
Le document de certification doit, entre autres, contenir le nombre de voix obtenues par chaque candidat, mais aussi désigner les électeurs, qui voteront ensuite pour confirmer le choix des citoyens américains.
Souvent méconnus du grand public, les électeurs sont désignés par chaque parti politique au cours des mois précédant le scrutin et dans des conditions qui varient selon les États. Chaque État se voit attribuer un certain nombre en fonction de sa population. Par exemple, il y a 54 votes électoraux pour la Californie et 6 pour le Kansas.
17 décembre : vote des grands électeurs
Les électeurs désignés à l’issue du scrutin se réuniront pour désigner le prochain président des États-Unis lors du « premier mardi suivant le deuxième mercredi de décembre »rappelle la faculté de droit de l’Université Cornell – cette année, le 17 décembre. Ce second scrutin a avant tout une valeur symbolique, car la grande majorité des États (sauf le Maine et le Nebraska) fonctionnent selon le système de vote. “le gagnant remporte tout” (le vainqueur remporte tout) : les électeurs d’un État votent pour le candidat arrivé en premier, même s’il a gagné par une seule voix. La victoire de Donald Trump est donc assurée. Les certificats de chaque État, qui compteront ces votes des électeurs, doivent être transmis aux autorités fédérales avant le 25 décembre.
3 janvier : première réunion du Congrès
Après chaque élection présidentielle, les deux chambres du Congrès américain se réunissent le 3 janvier – à moins qu’une autre date n’ait été choisie par l’assemblée précédente. Le visage de ce Congrès va changer, puisque l’ensemble de la Chambre des Représentants (l’Assemblée) a été renouvelé, ainsi qu’un tiers des membres du Sénat. Habituellement, la Chambre des représentants commence par choisir son président ou son orateur.
6 janvier : dépouillement des votes des électeurs
Une fois toutes les pièces en place, le Congrès nouvellement réuni pourra proclamer officiellement les votes des électeurs de chaque État et donc le résultat officiel de l’élection présidentielle. Pour éviter toute contestation similaire à celle des partisans de Donald Trump en janvier 2021, une loi votée en 2022 précise que le président du Sénat (qui supervise l’événement) “n’a aucun pouvoir pour déterminer, accepter, rejeter” ou autrement modifier le résultat de ce vote.
20 janvier : investiture du nouveau président des États-Unis
Comme le veut la tradition, le « Inauguration Day » a lieu le 20 janvier. Lors de cette cérémonie d’investiture, qui se déroule devant des centaines de milliers de personnes à Washington, sur les marches du Capitole, siège du Congrès, Donald Trump doit prêter serment. , une main sur la Bible. Le texte ne varie pas : “Je jure solennellement que j’exercerai fidèlement la fonction de président des États-Unis et que, au mieux de mes capacités, je préserverai, protégerai et défendrai la Constitution des États-Unis.”. Il y a quatre ans, Donald Trump n’assistait pas à l’investiture de son successeur, Joe Biden.
Une fois investi, le président républicain pourra reprendre possession du Bureau Ovale, d’où il devrait signer les premiers décrets de son nouveau mandat. En 2016, il a signé un document visant à ralentir la mise en œuvre de la réforme de la santé « Obamacare » de son prédécesseur. Dès son premier jour de 2020, Joe Biden a signé une première série de décrets, dont le retour des États-Unis dans l’accord de Paris sur le climat. En 2025, Donald Trump a déjà fait savoir qu’il entendait notamment « fermer la frontière » limiter l’immigration et “doublures” produire toujours plus de gaz.
Related News :