Condamné en juillet 2024 pour agressions sexuelles sur deux jeunes qu’il entraînait, Jean-Yves Prigent est de nouveau entendu par la justice. L’ancien champion du monde de kayak 1977 a été placé en garde à vue après le dépôt d’une plainte pour viol.
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Selon les informations de nos confrères du Parisien, confirmées par le procureur de la République de Rennes, Jean-Yves Prigent a été placé en garde à vue le 5 novembre 2024.
L’ancien entraîneur de kayak, déjà condamné à quatre ans de prison dont trois avec sursis avec sursis pour agression sexuelle, est cette fois mis en cause pour des faits d’agressions sexuelles, de harcèlement sexuel et de viol par personne ayant autorité.
Les faits concernent trois jeunes filles. Les agressions sexuelles auraient été commises contre l’un d’eux (un mineur de moins de 15 ans) entre 2005 et 2008, le harcèlement de l’autre aurait duré de 2013 à 2018.
Les viols du troisième jeune remontent à 2023 et 2024 et ont été répétés à Rennes, Vaires (où se trouve le stade nautique olympique), Bourg Saint Maurice et Prague.
Cette garde à vue fait suite à de nouveaux témoignages à son encontre.
L’une des victimes – pour laquelle l’ancien entraîneur de 70 ans a déjà été condamné – a de nouveau contacté la police quelques jours après le procès cet été. Ce jeune homme, aujourd’hui âgé de 16 ans, a expliqué avoir d’autres faits qualifiés de plus graves à signaler.
Selon une Source proche de l’enquête à France Bleu, le jeune homme a également indiqué aux enquêteurs avoir pu donner les noms d’au moins cinq autres victimes.
Lors de son audition en juillet, Jean-Yves Prigent a évoqué «un moment de confusion »exprimé «regrets, honte» et a présenté ses excuses aux jeunes, à leurs familles et au monde du canoë-kayak.
Lors de sa première garde à vue, au printemps 2024, Jean-Yves Prigent a immédiatement reconnu les faits qui lui étaient reprochés.
Lors d’un week-end de compétition dans le Cher, il emmène dans son camping-car deux des jeunes qu’il entraîne.
À leur retour, un parent s’est manifesté pour signaler une agression sexuelle commise contre leur fils de 16 ans. “Ces attouchements auraient été commis (…) alors qu’ils dormaient ensemble dans le camping-car du mis en cause», précisait alors le procureur de la République de Rennes. “Une deuxième victime du même âge a été identifiée comme ayant également été touchée dans le même contexte la nuit suivante.
lires : Champion et entraîneur de kayak, soupçonné d’agression sexuelle, devant le tribunal
A l’audience, la thèse de ce «moment de confusion» n’avait pas convaincu tout le monde. L’ancien sélectionneur aurait utilisé son aura de champion du monde. “Les deux jeunes victimes avaient de l’admiration pour Jean-Yves Prigent, son palmarès et son influence”, leur avocat a alors expliqué. Les jeunes athlètes ont commencé à rêver d’être «pris sous l’aile » kayakiste de renom qui peut leur offrir un avenir dans la discipline.
On a parlé des messages ambigus que l’entraîneur envoyait à ses athlètes. Il aurait aussi suggéré à certains de «dormir au lit » tandis qu’il les hébergeait dans son appartement, qui comptait plusieurs chambres.
L’accusation a donc indiqué que “Les enquêtes se poursuivent pour identifier d’éventuelles autres victimes.” Une enquête a été ouverte et confiée à la brigade de recherche de Rennes.
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