Les Américains qui lui ont donné leur voix ne sont pas tous des réactions fascistes hâtivement stigmatisées en Occident. Pour beaucoup, ils sont conscients des dérives immondes du viriliste Républicain. Mais le vote américain est pragmatique, voire égoïste, centré sur son portefeuille. Et si les chiffres macroéconomiques de Joe Biden pour les Etats-Unis sont bons d’en haut, ils ne reflètent pas la « sentiment d’insécurité économique » d’une grande partie des citoyens, qui ont vu l’inflation leur exploser au visage… Une épine que Trump promet de retirer de leur portefeuille.
C’est, sans doute et entre autres, sur cet axe que Trump a ravi la victoire à Kamala Harris. Le candidat surprise, arrivé tard dans la bataille, n’a rien fait de mal. Mais elle se sera heurtée au même plafond de verre qu’Hillary Clinton. Elle aussi était la candidate sacrée des médias, des stars ou des élites. En vain. Enfin, il y a lieu de ne pas minimiser la vague anti-woke qui déferle actuellement sur les États-Unis, et sur laquelle Donald Trump a surfé avec bonheur.
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LE États ne sont pas habitués à choisir un modèle de vertu comme leader. De quel acte, encore. Quitte à menacer les fondements démocratiques de la nation, qui poursuivra la quête de ses propres intérêts d’abord, et la rupture avec la ligne atlantiste qui a longtemps dirigé le pays.
Après la claque surprise de 2016, le choc de 2024 sera au moins aussi dur : la première puissance mondiale est à nouveau aux mains d’un individu imprévisible et totalement débridé, à l’heure où le monde traverse une période d’instabilité anxieuse. .
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