Arrêtée après avoir été harcelée à cause de son foulard, l’étudiante de Téhéran qui manifestait en déambulant sur le campus en culotte et soutien-gorge, “a besoin d’un traitement” selon le gouvernement.
L’étudiante qui s’est présentée en sous-vêtements samedi 2 novembre sur un campus de Téhéran avant d’être arrêtée par la police des mœurs est “une personne perturbée”, qui suit un traitement, a déclaré mardi 5 novembre le porte-parole. parole du gouvernement.
La jeune femme, que l’on aperçoit dans l’enceinte de l’université Azad dans plusieurs vidéos postées sur les réseaux sociaux, est présentée comme une militante du mouvement « Femme Vie Liberté ». Le geste « Ahoo Daryaei » est interprété comme une protestation contre la répression des femmes par la République islamique.
Amnesty International a notamment demandé sa libération. “Après que les agents de sécurité l’ont harcelée à cause de son foulard”, l’étudiante “s’est déshabillée en signe de protestation avant de se promener sur le campus en culotte et soutien-gorge”, rappelle Libération.
«Nous cherchons à résoudre les problèmes de cet étudiant.»
“Au lieu d’examiner cette question d’un point de vue sécuritaire, nous l’envisageons plutôt d’un point de vue social et cherchons à résoudre les problèmes de cet étudiant, qui est une personne en difficulté”, a déclaré la porte-parole Fatemeh Mohajerani sur le site Internet du gouvernement.
Il s’agit de la première réaction publique des autorités iraniennes depuis l’arrestation. Selon Fatemeh Mohajerani, l’étudiant a été transféré d’un commissariat vers un centre de santé. Elle ne donne pas plus de détails.
“Elle a besoin d’un traitement.”
« Il est encore trop tôt pour parler du retour à l’université de cet étudiant. Selon une vidéo postée par son mari, elle a besoin d’un traitement et celui-ci doit être complété avant de passer aux étapes suivantes », a ajouté Fatemeh Mohajerani.
Un porte-parole de l’université, Amir Mahjob, a parlé samedi de troubles mentaux.
Un nombre croissant de femmes iraniennes défient les autorités
Depuis septembre 2022, un nombre croissant de femmes iraniennes ont défié les autorités en retirant leur voile, en réaction à la mort en détention de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne arrêtée par la police morale pour avoir prétendument violé le code vestimentaire strict de l’Iran. la République Islamique.
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