L’ancien Premier ministre Gabriel Attal va lancer son association de lutte contre le harcèlement scolaire, baptisée « Faire face ». Un combat que mène le député depuis maintenant des années, mais qui est aussi un marqueur politique.
Gabriel Attal va lancer ce mercredi son association de lutte contre le harcèlement scolaire : « Faire face ». Ce sera la veille de la journée dédiée à cette cause (7 novembre 2024). Pour Gabriel Attal, c’est une cause qui est un combat personnel, mais aussi un marqueur politique. « On ne va pas se mentir, ça lui permet d’avoir un objet politique identifié », confie un de ses proches. Un ancien ministre très proche de Gabriel Attal en est également convaincu : “Bien sûr, le harcèlement scolaire est un marqueur.” « Il doit continuer à évoquer ce sujet », ajoute-t-elle, consciente des ambitions politiques de l’ancien Premier ministre.
Impossible toutefois de douter de la sincérité de Gabriel Attal. L’année dernière, alors ministre de l’Éducation nationale, il avait lui-même déclaré avoir subi du harcèlement scolaire au collège et en avoir fait une priorité. «Ça le frappe au ventre», raconte l’un de ses proches conseillers. Il y consacre du temps. Les deux tiers des lettres qu’il reçoit parlent de harcèlement scolaire. Il a établi un lien de confiance avec les familles des victimes.
Une initiative saluée par le ministère de l’Éducation nationale
Quelques heures avant sa passation du pouvoir avec Michel Barnier, Gabriel Attal était à la marche blanche en mémoire du jeune Nicolas, un an après son suicide. Il a été victime de harcèlement scolaire. La mère de l’adolescente sera également coprésidente de la fondation lancée par Gabriel Attal avec Elian Potier, à la tête de l’association Urgence harcèlement. Tous deviendront, avec des artistes notamment, des ambassadeurs de cette cause auprès des établissements.
Cette fondation, que Gabriel Attal avait déjà imaginée lorsqu’il était à Matignon, aura également vocation à apporter un soutien juridique et financier aux familles concernées. Une manière pour Gabriel Attal de prolonger l’action initiée lorsqu’il était au gouvernement, explique l’un de ses partisans. “Il veut avoir un pied en dehors du marasme de l’Assemblée”, assume un autre.
Au risque d’offenser le secteur éducatif ? Le représentant d’un syndicat d’enseignants y voit une stratégie politique. « On n’en fait jamais trop contre le harcèlement », dit-elle, mais elle estime que cela brouille les lignes, écrasant ce que fait l’Éducation nationale. En tout cas, le ministère voit cette initiative très favorablement. Au lendemain du lancement de la fondation, journée dédiée à la lutte contre le harcèlement, Gabriel Attal se rendra dans un établissement de la région parisienne.
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