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abasourdi par la fermeture de Michelin, David Robo travaille à l’arrivée de nouveaux industriels

Michelin est le premier employeur industriel – et le 5ème employeur privé – à Vannes. Comment réagissez-vous à la fermeture prochaine de l’usine ?

C’est un jour sombre pour Vannes, un séisme pour la région. Depuis des semaines, le résultat se précise, mais c’est un vrai choc, c’est dur à encaisser. Michelin était la fierté de la ville. Mes pensées vont d’abord aux salariés, qui sont dévastés. Ils étaient très attachés à cet outil de production. J’appelle vraiment Michelin à avoir un suivi très individualisé de ses salariés.

Votre émotion est évidente. Michelin faisait-il partie de l’identité de Vannes ?

Le développement de Vannes est étroitement lié à l’arrivée de Michelin dans les années 1960. L’usine d’eau de Noyalo a été construite pour l’approvisionnement en eau de Michelin. Il a permis de sécuriser l’approvisionnement en eau potable de la ville mais aussi de la presqu’île de Rhuys. Le quartier Ménimur, comptant plus de 1 100 logements, a été construit pour l’arrivée des salariés Michelin. A Conleau, rue du Maréchal-Juin, la Ville avait construit une quinzaine de pavillons pour les salariés de Michelin, dont elle a retrouvé l’usage il y a à peine trois ans. Je rappelle que Michelin comptait plus de 1 500 salariés sur le site à la fin des années 1990.

Vannes est peu industrialisée. L’agglomération comptait 8,9% d’emplois industriels avant l’annonce du départ de Michelin. Comment allez-vous attirer de nouvelles entreprises ?

Le site appartient à Michelin, et la première à travailler sur ce dossier est Claudia Netodea, la directrice, dont je salue l’abnégation pour conserver son emploi. Demain nous travaillons à l’arrivée de nouveaux industriels sur le site. Je ne peux pas en dire plus pour le moment, mais nous avons des contacts sérieux. J’accompagne les entreprises qui souhaiteraient arriver sur ce territoire, en leur montrant efficacement comment les communautés sont là pour faciliter leur installation, celle de leurs salariés, celle des enfants de salariés. Comme nous l’avons fait pour l’arrivée d’APF Entreprises 56 sur le site Michelin avec une centaine de salariés. J’ai été personnellement impliqué dans cette affaire. Et pour l’arrivée de Wisamo, pour lequel la Ville a modifié ses règles de PLU pour pouvoir sortir ses grandes voiles de 45 mètres.

Michelin ambitionne de créer « au moins autant d’emplois que ceux supprimés ». Quel type d’activité espérez-vous ?

Il faut faire attention à deux choses : déjà, l’activité sera, grosso modo, maintenue pendant un an sur ce site. Et puis, il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. Il ne faut pas accueillir rapidement des entreprises qui, de par la nature de leur activité, empêcheraient d’autres activités de se développer. Personnellement, je ne souhaite pas qu’on accueille favorablement la logistique, par exemple. Parce que nous sommes sur un territoire très tertiaire, très touristique et qu’il faut aussi pouvoir donner de l’emploi à tout le monde. Je crois qu’il faut se tourner résolument vers les industries de demain.

Quels sont les avantages du site d’usine ?

Avec 68 000 m2 de bâtiments couverts, la taille du site Michelin est un véritable atout pour accueillir des industries lourdes. Quand je dis lourd, c’est en termes d’espace nécessaire. Et puis il y a cette ligne ferroviaire, assez unique en , entre l’usine et la gare de Vannes, portée par la mairie et par l’agglomération. Il n’a pas été utilisé depuis dix ans. Tout le monde m’a demandé de le retirer. Et j’ai toujours dit que je ne le ferais pas. Il y a deux ans, lorsque Michelin se posait la question de l’avenir de ses sites en France, c’était un atout. Nous savons que demain, nous devrons transporter nos matières premières de manière beaucoup plus propre. Ce chemin de fer aurait dû être modernisé, mais il existe.

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