Il s’agit de la première réaction publique des autorités iraniennes depuis l’arrestation. Selon le porte-parole du gouvernement, la jeune femme a été transférée d’un commissariat vers un centre de santé.
L’étudiante qui s’est présentée en sous-vêtements samedi sur un campus de Téhéran avant d’être arrêtée par la police des mœurs est “une personne perturbée», qui suit un traitement, a indiqué mardi le porte-parole du gouvernement. La jeune femme, que l’on aperçoit dans l’enceinte de l’université Azad sur plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, est présentée comme une militante du mouvement « Vie et liberté des femmes ». Le geste d’« Ahoo Daryaei » est interprété comme une protestation contre la répression de la République islamique contre les femmes, dont Reuters a notamment demandé la libération. a pu confirmer son identité auprès d’une Source indépendante.
« Au lieu d’aborder cette question sous l’angle de la sécurité, nous l’abordons davantage sous l’angle social et cherchons à résoudre les problèmes de cet étudiant, qui est une personne en difficulté.», a déclaré la porte-parole Fatemeh Mohajerani sur le site du gouvernement. Il s’agit de la première réaction publique des autorités iraniennes depuis l’arrestation.
« Soumis à une forte pression mentale »
Selon Fatemeh Mohajerani, l’étudiant a été transféré d’un commissariat vers un centre de santé. Elle ne donne pas plus de détails. « Il est encore trop tôt pour parler du retour à l’université de cet étudiant. Selon une vidéo postée par son mari, elle a besoin d’un traitement et celui-ci doit être complété avant de passer aux étapes suivantes.» a ajouté Fatemeh Mohajerani.
Un porte-parole de l’université, Amir Mahjob, a parlé samedi à X de la jeune femme qui se trouvait au commissariat. “Il a été constaté qu’elle subissait une forte pression mentale et souffrait de troubles mentaux”.
Depuis septembre 2022, un nombre croissant de femmes iraniennes ont défié les autorités en retirant leur voile, en réaction à la mort en détention de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne arrêtée par la police morale pour avoir prétendument violé le code vestimentaire strict de l’Iran. la République Islamique. Amnesty International affirme que l’étudiante a subi des violences lors de son arrestation samedi.
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