La soirée de Mathéo a tourné au drame dans la nuit du 2 au 3 novembre. Alors qu’il revenait d’une soirée entre amis dans le centre de Dijon (Côte-d’Or), le jeune homme de 19 ans a été braqué et tabassé par un groupe d’hommes, dénoncent la victime et sa mère sur Facebook et dans Le Bien public. Il aurait été « laissé pour mort ». Une plainte a été déposée et une enquête a été ouverte, a confirmé le parquet de Dijon au Parisien lundi soir.
Selon son récit au quotidien régional, vers 2 heures du matin dans la nuit de samedi à dimanche, Mathéo s’est dirigé vers sa voiture après avoir passé la soirée en boîte de nuit. « En chemin, je suis abordé par des gens de loin, mais je ne réponds pas, je baisse la tête et j’avance », raconte le jeune homme.
Coups au visage
Le groupe, composé selon sa description sommaire, de « quatre à six individus vêtus de noir » s’approche : « Ils me parlent de mon téléphone, de mon argent et de ma voiture, je ne réponds toujours pas. » C’est là que ses agresseurs passent à l’action : « Et là, ils me disent que ce n’était pas une question. Il n’y avait pas bla blails sont tombés sur moi. »
Les coups pleuvent. « J’ai reçu cinq ou six coups de pied au visage et j’ai perdu connaissance », explique-t-il. Les assaillants l’abandonnent. “Laissée pour morte”, a écrit sur Facebook Aline, la mère du jeune homme, appelant des témoins au lendemain de l’attaque pour contacter les gendarmes.
Le jeune homme retourne à la discothèque pour chercher de l’aide. Le directeur de l’établissement lui est venu en aide. A l’hôpital, soigné pour des contusions au visage et sur le corps, Mathéo reçoit une attestation de dix jours d’interruption temporaire de travail (ITT). “Heureusement, son cerveau n’a pas été touché, les médecins ont été rassurants, mais ça aurait pu mal finir, ils l’ont tabassé et l’ont laissé pour mort”, a confié sa mère au Bien Public.
Un appel à témoins
Sur Facebook dimanche, la mère de la victime a lancé un appel à témoins. Elle décrit un « groupe de quatre à six personnes de type maghrébin, environ 1,80 m, survêtements de couleur foncée ». Elle appelle d’éventuels témoins à contacter la gendarmerie d’Auxonne.
La mère affirme avoir été contactée immédiatement par d’autres victimes également victimes dans la même zone. « J’ai reçu des messages d’autres jeunes qui avaient également été agressés là-bas, c’est inquiétant », déplore-t-elle auprès du quotidien régional. Laisser quelqu’un pour mort pour un téléphone, où allons-nous ? Cela doit cesser. » « Le téléphone et le portefeuille de la victime ont été volés », confirme le parquet de Dijon.
Ce mardi à midi, cet appel à témoins avait été partagé plus de 2 000 fois, attirant sans doute l’attention de la Fédération Identité-Libertés 21, mouvement politique lancé par Marion Maréchal. Selon Le Bien public, qui a pris connaissance de son communiqué, le mouvement dénonce « la hausse significative des actes de délinquance dans notre ville » et réclame « des mesures fortes pour rétablir l’ordre et la sécurité », l’extension de la vidéosurveillance à l’ensemble de la métropole. de Dijon, “la fin de la délégation de sécurité aux entreprises privées” et “l’armement des policiers municipaux sur tout le territoire de la métropole”.
Le conseiller municipal LR, président du groupe Agir pour Dijon et ancien candidat à la mairie en 2020, Emmanuel Bichot, a publié sur Facebook ses encouragements à Mathéo et à sa mère : « Bravo à Mathéo et à sa mère, il faut réagir ! Prise en charge complète »
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