CC’est devenu une habitude et presque une tradition depuis 1989, date du premier Vendée Globe. En effet, tous les quatre ans, la compagnie Interîles, dont le siège est basé à La Rochelle, transporte des milliers de passagers à bord de ses bateaux pour qu’ils puissent suivre au plus près le départ de l’événement maritime. Après une édition 2020 tronquée par le Covid, la compagnie voit les choses en grand pour 2024 et prévoit de mettre à disposition sur place ce dimanche pas plus et pas moins de 16 bateaux sur les 21 que compte sa flotte, un chiffre jamais atteint auparavant.
Ce total comprend les navires de croisière de la société ainsi que trois catamarans à voile. « Nos bateaux mesurent de 16 à 30 mètres, peuvent accueillir de 50 à 300 passagers et sont capables de naviguer entre 12 et 20 nœuds », explique Damien Courcaud, directeur général (DG) d’Interîles et de la Compagnie Vendéenne. « Nous avons des avantages car nous sommes déjà basés sur l’Île d’Yeu, Fromentine, Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Les Sables-d’Olonne. Nous disposons d’un atelier mécanique aux Sables-d’Olonne, nous sommes l’armateur le plus proche. »
Pour le grand départ, c’est l’organisme de tourisme vendéen qui organise des sorties en mer pour une clientèle essentiellement individuelle. Dans ce cadre, elle loue des bateaux à la société rochelaise. Un forfait comprenant une place à bord du navire, un forfait restauration, la présence d’un spécialiste de la voile et même l’hébergement est alors proposé. « Nous avons aussi des bateaux loués par l’office de tourisme des Sables-d’Olonne qui fait la même chose et ouvre une billetterie individuelle. Enfin, certains de nos bateaux sont affrétés par des sociétés sponsors de la course ou un Imoca, comme Dubreuil (Sébastien Simon), Macif (Charlie Dalin), ou encore DMG Mori (Kojiro Shiraishi) », énumère le directeur général. Ajoutez à cela deux autres bateaux entièrement privatisés pour la presse et les médias et vous obtenez simplement un tiers de la flotte des navires accompagnateurs pour le départ (50 bateaux au total).
70 salariés sur place
Autant dire qu’il y aura du monde sur les bateaux Interîles au départ mais aussi à l’arrivée dans quelques mois. « Nous participerons aux retours des premiers concurrents et même peut-être des derniers qui sont tout aussi méritants car ils auront passé plus de temps en mer », insiste le PDG. La plus grande échéance reste ce dimanche 10 novembre à 13h02. L’entreprise Interîles mobilisera près de 70 salariés sur place. « Nous aurons 60 marins avec deux ou trois équipiers par bateau ainsi que 10 collaborateurs (marketing, technique…). La météo semble favorable mais il y aura tellement de monde au départ qu’il faudra d’abord assurer la sécurité, tant pour les passagers que pour les membres de l’équipage », ajoute Damien.
Par ailleurs et dans le cadre de sa démarche écologique, l’entreprise alimentera pour la première fois deux de ses bateaux avec du biocarburant HVO100, un carburant alternatif à base d’huiles végétales, résiduelles ou usagées. « Nous sommes actuellement en phase de tests techniques car nous naviguons un peu moins en hiver. Cela ne va pas tout révolutionner mais cela tend à réduire notre empreinte carbone, tout comme la nouvelle utilisation des trois catamarans. »
Même si la société Interîles a l’habitude de réaliser cet exercice tous les quatre ans, cela reste toujours un défi majeur pour les équipes. « Nous avons fait tous les Vendée Globe depuis 1989. Mon père, Philippe (Courcaud), était là lors de la première édition. Il m’a montré des photos ces derniers jours (sourire). C’est toujours une sacrée aventure. Nous travaillons depuis un bon mois, nous contactons les marins tous les jours, nous suivons leurs diplômes, leurs formations, leurs disponibilités. Nous devrions avoir entre 2 000 et 3 000 passagers sur nos bateaux. Dans quelques heures, nous accompagnerons 40 skippers partis faire le tour du monde pour deux ou trois mois », s’enthousiasme le patron.
Une entreprise fondée en 1988
Depuis 1988, la compagnie Interîles propose des départs en bateau depuis La Rochelle, l’île de Ré (Saint-Martin-de-Ré), l’île d’Oléron (Boyardville et Saint-Denis d’Oléron) et La Tranche-sur-Mer ( Vendée). Ces petites croisières permettent de découvrir Fort Boyard et les trois îles du département en quelques heures ou une journée. Depuis 2005, la société rochelaise a fusionné avec la société vendéenne. Depuis plus de vingt-cinq ans, celui-ci assure des liaisons vers l’île d’Yeu depuis Fromentine, Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Barbâtre.
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