Mais pour Ruth McDowell, Trump « est celui qui sauvera ce pays ». Cette assistante administrative de 65 ans, venue assister au dernier meeting des républicains dans le Michigan, assure qu’elle sera “très triste pour (ses) petits-enfants” en cas de victoire du vice-président.
Kamala Harris a qualifié sa rivale de « fasciste ». Donald Trump a insisté sur le fait qu’elle était « stupide comme l’enfer » et qu’elle allait « détruire » le pays.
Cou à cou
Mardi à minuit, Dixville Notch, un hameau perdu dans les forêts du New Hampshire à la frontière nord-est des Etats-Unis avec le Canada, a traditionnellement lancé le vote. A l’instar des sondages, ses six électeurs n’ont pas pu départager les deux candidats : trois voix chacun.
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Le verdict des urnes sera de toute façon historique.
Soit l’Amérique enverra pour la première fois une femme à la Maison Blanche. Soit il renverra la tribune populiste, condamnée pénalement et visée par de nombreuses poursuites, dont le premier mandat (2017-2021) avait entraîné le pays et le monde entier dans une série ininterrompue de convulsions.
Les derniers sondages donnent les deux adversaires quasiment à égalité dans les sept Etats cruciaux, ceux qui, dans ce vote indirect, donneront au démocrate ou au républicain le nombre d’électeurs suffisant pour atteindre le seuil de 270 sur 538, synonyme de victoire.
Pour tenter de convaincre en seulement trois mois de campagne, Kamala Harris s’est concentrée sur un message de protection de la démocratie et du droit à l’avortement, à destination des femmes comme des républicains modérés.
La démocrate, née d’un père jamaïcain et d’une mère indienne, organise sa soirée électorale dans son ancienne université, l’institution historiquement noire Howard, à Washington.
Donald Trump sera à Palm Beach, en Floride, son État de résidence.
Dans cette campagne, le milliardaire a rejoué la même partition qu’en 2016 et 2020, se présentant comme un candidat antisystème proche du peuple, le seul capable de sauver un pays ravagé selon lui par les migrants et l’inflation galopante.
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Drones, tireurs d’élite
Mardi conclut une superbe course, marquée par l’entrée brutale en lice en juillet du vice-président, en remplacement du président vieillissant Joe Biden, et par deux tentatives d’assassinat contre l’ancien président républicain, quatre fois inculpé au pénal.
Ce qui se passera ensuite reste une grande inconnue.
Les deux camps ont déjà engagé des dizaines de poursuites judiciaires, tandis que deux Américains sur trois craignent une éruption de violence après les élections.
Certains bureaux de vote se sont transformés en forteresses, surveillées par des drones et avec des tireurs embusqués sur les toits.
Les agents électoraux ont également suivi une formation pour apprendre à se barricader dans une pièce ou à utiliser une lance à incendie pour repousser d’éventuels intrus.
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Dans la capitale fédérale Washington, des barrières métalliques entourent la Maison Blanche, le Capitole et d’autres sites sensibles. Un nombre impressionnant de magasins du centre-ville ont recouvert leurs vitrines de planches de bois.
Les images du 6 janvier 2021, où les trumpistes ont attaqué le siège du Congrès américain, restent dans toutes les têtes.
Rien ne dit que le pays sera secoué par des violences similaires.
Mais Donald Trump a déjà posé les premières pierres d’une nouvelle contestation, accusant les démocrates réunion après réunion de « tricher comme un diable ».
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