Bibendum, la mascotte du bonhomme Michelin, avant une conférence de presse à Paris
Le fabricant de pneumatiques Michelin a annoncé mardi son intention de fermer d’ici début 2026 ses sites de Cholet (Maine-et-Loire) et de Vannes (Morbihan), qui emploient 1.254 salariés, en raison de la concurrence des pneumatiques asiatiques à bas prix. et la hausse des prix de l’énergie en Europe.
L’ensemble du secteur automobile européen est aujourd’hui confronté à une combinaison de difficultés : déclin du marché, transition énergétique et concurrence chinoise.
“Ces dernières années, les marchés européens des pneumatiques pour camionnettes et poids lourds ont connu une profonde transformation, s’orientant fortement vers des pneumatiques à bas prix, principalement en provenance d’Asie”, explique Michelin dans un communiqué.
“L’engagement remarquable des équipes et les efforts du groupe n’ont pas suffi à préserver la viabilité de ces deux sites, fortement impactés par (…) la dégradation de la compétitivité européenne, notamment du fait de l’inflation et de la hausse des prix de l’énergie”, a-t-il ajouté. .
Michelin a précisé que la majorité des salariés concernés quitteront le groupe et se verront proposer un accompagnement de « mobilité professionnelle externe », tandis que les autres bénéficieront soit de mesures de préretraite, soit d’un accompagnement pour se reclasser au sein de l’entreprise.
Pour financer ce plan, Michelin enregistrera une provision d’environ 330 millions d’euros de charges non récurrentes dans ses comptes consolidés au 31 décembre 2024, a-t-il ajouté.
Le groupe clermontois, qui avait déjà annoncé un an plus tôt la fermeture de deux sites allemands de pneus poids lourds, a revu à la baisse le mois dernier sa prévision de résultat annuel pour tenir compte d’un ralentissement plus marqué que prévu du marché automobile au troisième trimestre. .
(Écrit par Elena Smirnova, avec Gilles Guillaume, édité par Blandine Hénault)
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