Pape Alé Niang, directeur général de Radiodiffusion-Télévision du Sénégal (RTS), est revenu dans la tour de la RTS inaugurée par l’ancien président Macky Sall. Selon lui, cette infrastructure qui a coûté plus de 33 milliards FCFA n’est toujours pas opérationnelle.
« A notre tour, inauguré en grande pompe avec des discours élogieux pour le Président Macky Sall ; cette tour a déjà englouti 33 milliards et n’est pas opérationnelle. Selon l’avis de nombreux Sénégalais, la RTS est située dans cette tour, qui est actuellement un bâtiment vide et fermé. En outre, l’entreprise demande un avenant de 10 milliards pour le compléter », a révélé Pape Alé Niang dans la matinale « Salam Sénégal ».
Le PDG de la RTS assure que « tout ce dossier est sur la table du Premier ministre (Ousmane Sonko) et de l’Etat pour qu’ils fassent le nécessaire. Parce que, en tant que journalistes, ce que nous voulons vraiment, c’est être à l’aise, et nous voulons que cette tour soit achevée pour bien faire notre travail.»
C’est pourquoi il appelle tous les travailleurs et agents de la RTS à « former un bloc uni ». « Je ne considère pas un agent comme un membre d’un syndicat, mais comme un agent de la RTS. Nous devons être fiers d’œuvrer pour l’entreprise à réhabiliter la dignité du journaliste. Vous, à la radio, n’avez pas tellement de problèmes puisque vous recevez tout le monde, mais c’est sous mon mandat que la télévision reçoit des personnalités de l’opposition, et cela va continuer parce que rien ne l’interdit. »
Il en profite pour « remercier les autorités de ce pays ; ni le Président, ni le ministre responsable, ni le Premier ministre ne m’ont interrogé sur l’apparition de qui que ce soit à la télévision.
D’ailleurs, le Premier ministre « me dit souvent de me battre pour que la RTS soit la télévision de tous les Sénégalais et qu’elle puisse relever le défi de la réconciliation du peuple sénégalais ».
Aucun contrat n’a été suspendu
Lors de cet entretien, Pape Alé est également revenu sur les accords de convention d’entreprise entre la RTS et les syndicats. Selon lui, « il y a une confusion, car aucun contrat n’a été suspendu. Il y a des CDD qui ont expiré et qui n’ont pas été renouvelés, et cela ne devrait pas être automatique ; cela dépend de l’évaluation.
Il s’interroge même : « Si le président Macky voulait vraiment du bien pour l’entreprise, pourquoi signer un décret quelques jours avant la fin de son mandat ? »
Il note également que l’ancien directeur a signé l’accord d’entreprise le 29 mars, un décret qui, selon lui, « ne profite qu’aux dirigeants ».
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