Les écrivains sénégalais donnent leur avis

Depuis l’annonce de la publication de « L’idée d’une Casamance autonome – Possibilités et dettes morales de la situation coloniale au Sénégal » de l’écrivaine française Séverine Awenengo Dalberto, chercheuse au Centre national de la recherche scientifique, les protestations sont vives au Sénégal.

Le gouvernement, à travers son Premier ministre Ousmane Sonko, s’oppose à la promotion et à la commercialisation de ce livre sur l’ensemble du territoire national.

Lors d’une conférence de presse ce lundi, en prélude à la 32e édition de la Journée internationale de l’écrivain africain, le 7 novembre à Dakar, les écrivains membres de l’AES ont réagi.

Pour le Dr Djibril Falémé Diallo, écrivain distingué, tout écrivain a la liberté absolue d’écrire sans sa pensée, mais en respectant les réalités sociétales. Tout ouvrage qui a pour objectif de créer des tensions mérite d’être revu avant sa vulgarisation. Selon le professeur Diallo, l’autorité est en droit de contrôler toute publication d’un ouvrage qui suscite la polémique.

Dans ce sillage, le Colonel Dr Momar Guèye estime que la liberté d’expression littéraire est à la portée de tous les écrivains, tout en mettant l’accent sur le respect de l’éthique et de la déontologie qui font partie des fondements d’un auteur dans ses écrits.

Tout porte à croire, à en juger par les réactions de tous, que les écrivains sénégalais ne sont pas favorables à la publication de cet ouvrage qui pourrait porter atteinte à l’intégrité nationale.

Auteur : Alioune Badara – Le meilleur d’Alioune Badara