L’écrivain franco-algérien Kamel Daoud a remporté lundi le plus grand prix littéraire français, le Goncourt, pour un roman centré sur la guerre civile en Algérie entre le gouvernement et les islamistes dans les années 1990, ont indiqué les organisateurs.
Il n’a fallu qu’un seul tour de scrutin au jury pour attribuer le prix tant convoité à Daoud, basé en Algérie, pour son roman « Houris » sur ce qui est désormais connu comme la « décennie noire » de l’Algérie.
Daoud était déjà connu internationalement pour son premier roman de 2013 « L’Enquête Meursault » – une adaptation de « L’Étranger » d’Albert Camus sous l’angle opposé – pour lequel il a remporté la catégorie Premier roman du prix Goncourt.
L’écrivain, qui a également travaillé comme journaliste et chroniqueur, suscite la polémique avec ses analyses de la société en Algérie et ailleurs dans le monde arabe.
En 2016 – à la suite d’une agression sexuelle massive contre des femmes par des migrants arabes à Cologne, en Allemagne – il a écrit un article d’opinion publié dans le New York Times intitulé « La misère sexuelle du monde arabe ».
Le prestigieux prix Goncourt génère généralement des ventes de livres par centaines de milliers pour l’auteur lauréat.
Le principal rival de Daoud pour l’édition de cette année était Gael Faye, un écrivain, compositeur et rappeur d’origine rwandaise, dont le roman « Jacaranda » traite de la reconstruction du Rwanda après le génocide de 1994.
Alors qu’elle était perdante au Goncourt, Faye s’est vu remettre lundi le Renaudot, un autre prix très convoité décerné lors de la saison des concours littéraires français.
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