l’essentiel
Après celui de Bazet, il y a quelques semaines, c’est le distributeur de la Caisse d’Épargne, boulevard Gallieni à Vic, qui a été détruit à l’explosif. Et pillé.
Bis répéter… Après l’attentat à l’explosif contre le distributeur automatique (DAB) situé dans le centre commercial Bazet le 27 septembre, c’est celui de l’agence Caisse d’Épargne de Vic-en-Bigorre qui a été la cible des malfaiteurs, utilisant le même procédé : ils ont « fait exploser » l’engin, afin de prendre les notes qu’il contenait, avant de s’enfuir.
Dès l’alerte donnée par les voisins réveillés par la détonation, les gendarmes ont sillonné les lieux et dépêché plusieurs unités sur place. « Nous avons mobilisé les brigades de Tarbes et de Vic, ainsi que les hommes du PSIG (Peloton de Gendarmerie de Surveillance et d’Intervention) », explique le chef d’escadron Thibault La Fay. « Nous avons également envoyé notre équipe ICT (Techniques d’Identification Criminelle) chercher le moindre indice. Et puis, comme pour l’affaire Bazet, nous avons reçu le soutien de la Section de recherches de Toulouse ainsi que de l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante.
Dommages estimés à 100 000 €
Toute la matinée, les enquêteurs ont passé les lieux au peigne fin. Même si la porte blindée du distributeur ne semblait pas avoir été complètement arrachée, elle était grande ouverte, tandis que de nombreux débris, probablement l’écran du distributeur et d’autres parties de l’automate, restaient éparpillés sur la route dont l’accès était évidemment totalement interdit, le temps de récolter des indices, et de ne pas susciter des envies malsaines si les billets étaient encore présents et accessibles dans le distributeur…
Contrairement au distributeur de la Société Générale de Bazet, qui était « mobile », celui de Vic-en-Bigorre était intégré dans les murs de la banque. Et donc peut-être mieux « protégé »… En revanche, comme l’attaque s’est produite dans la nuit de dimanche à lundi et lundi de nombreuses agences sont fermées, dont celle de la Caisse d’Épargne de Vic-en-Bigorre, le butin avait n’a pas été estimé précisément, mais compte tenu des dégâts causés, le préjudice s’élèverait à 100 000 €, selon la procureure Bérengère Prud’Homme, qui indique également que les malfaiteurs étaient deux, et étaient cagoulés.
« Une procédure similaire »
Pour l’instant, les enquêteurs sont peu prolixes, les résultats des prélèvements ne sont pas encore tous revenus, et l’examen des indices est forcément minutieux.
« Ce sont toujours des enquêtes de longue haleine, poursuit le commandant La Fay, nous avons pu récolter de nombreux indices. Tout ce que je peux vous dire, c’est que le mode opératoire est très similaire à celui de Bazet. Pour rassurer tout le monde, précisons que l’expression « faire sauter » le distributeur n’implique pas l’utilisation d’explosifs. Selon la méthode « actuelle », il s’agirait d’un gaz spécifique utilisé par ces spécialistes. Parmi les éléments dont disposent les enquêteurs, le commandant La Fay souligne « l’importance des systèmes de vidéosurveillance, j’invite toutes les communes à s’équiper de tels systèmes, qui permettent d’avancer rapidement dans les enquêtes ». Une manière d’indiquer que, justement, la vidéosurveillance « parlait », et que de précieuses informations (véhicule, sens de fuite, etc.) ont été recueillies par ce biais ? C’est très probable, et cela expliquerait que de nombreux Vicquois aient constaté, à longueur de journée, des survols ininterrompus des hélicoptères…
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