Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux par son avocat, l’ex-compagne du rappeur Nekfeu dénonce des actes de violences conjugales et des viols. Le parquet de Paris confirme l’existence de plusieurs plaintes réciproques entre le rappeur et son ex-compagne, classées sans suite. Voici ce que nous savons.
Les réactions sous le post, publié sur X, ne se sont pas fait attendre. Dans ce communiqué, Maître Florence Fekom, l’avocat de l’ex-compagne de Nekfeu, fait état de « violences psychologiques, sexuelles et physiques depuis près de quatre ans » de la part du rappeur à l’encontre de son ex-compagne.
Le parquet de Paris confirme auprès de RMC une première plainte pour faits de harcèlement contre un ex-conjoint, déposée en mai 2024. La jeune femme a dénoncé des contacts trop réguliers de la part du rappeur et de ses avocats dans le cadre d’une procédure de divorce compliquée. Mais le parquet a ordonné le non-lieu de cette plainte, « les faits n’étaient pas suffisamment caractérisés ».
Plaintes rejetées
Une autre plainte pour violences sur un ex-conjoint a également été classée sans suite, là encore pour des faits insuffisamment caractérisés selon le parquet. La plaignante a dénoncé « un tête-à-tête » ainsi qu’un geste brusque lorsque le rappeur aurait récupéré la poussette de leur enfant. Aucune suite n’a été donnée.
Concernant les accusations de viol, une plainte pour « viol conjugal » a été déposée en décembre 2022 pour des événements qui se seraient déroulés à Barcelone. Le parquet indique « que les faits n’étaient pas suffisamment caractérisés », la plaignante a été convoquée à huit reprises par la police pour être entendue, mais elle ne s’est jamais présentée au commissariat.
« Ma cliente est terrifiée, explique l’avocat, lorsqu’elle a signalé ces faits au commissariat de l’époque, elle a refusé de porter plainte et d’apporter la preuve de ses allégations. Mais depuis, la situation a beaucoup évolué.
Me Fekom dénonce les mauvais traitements réservés à son client par les policiers du 11e arrondissement de Paris, qui ont dans un premier temps auditionné la plaignante. Elle a donc décidé de s’adresser directement au parquet de Paris.
Un divorce compliqué et la garde de leur enfant, Source de tensions
Outre ces plaintes, le rappeur a également saisi la justice à plusieurs reprises. Lors de leur séparation, il a obtenu la garde de leur fils lorsque la mère a obtenu un droit de visite et d’hébergement. Mais Ken Samaras, alias Nekfeu, a déposé plusieurs plaintes pour non-représentation de l’enfant par la mère à trois reprises. Mais là encore, aucune suite n’a été donnée à ces plaintes « disproportionnées à la situation », selon le parquet de Paris.
Ce lundi 4 novembre 2024, dans l’après-midi, le rappeur a réagi dans un communiqué, relayé par son producteur Diabi ainsi que par son avocat Maître Canu-Bernard. Il rejette les accusations de violences, notamment sexuelles, « tout ce communiqué est faux », écrit-il. “Elle a tenté, en vain, à l’époque, de me faire chanter financièrement”, explique le rappeur, “me menaçant de m’adresser aux médias si je ne lui versais pas une grosse somme”. […]».
Et de conclure : “J’ai moi-même dit un jour avec aplomb qu’il n’y avait pas de fumée sans feu à ce sujet, mais la vie m’a montré qu’en de rares occasions, d’autres motivations pouvaient entrer en jeu, c’est mon cas aujourd’hui”. Selon le parquet de Paris, une procédure pour faux et usage de faux, déposée en mai 2024, entre les ex-conjoints, est toujours en cours.
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