L’ex-femme du rappeur “Nekfeu” l’accuse de “violences psychologiques, sexuelles et physiques commises au cours de leur relation, depuis près de quatre ans”. C’est ce qu’a déclaré Me Florence Fekom, l’avocate du plaignant, au Parisien ce lundi, confirmant l’authenticité d’un communiqué émanant de son cabinet et circulant sur les réseaux sociaux depuis dimanche soir.
Sur quoi portent les accusations ?
« Elle a notamment dénoncé des actes de viols perpétrés par ce dernier à son encontre à plusieurs reprises », précise le communiqué, selon lequel la plaignante « vit un véritable enfer ».
Dans le détail, le parquet de Paris assure au Parisien qu’« une plainte pour viol par conjoint, notamment une fois à Barcelone », a été « déposée le 21 décembre 2022 », mais « classée sans suite le 14 septembre 2023, au motif que la “l’infraction n’était pas suffisamment caractérisée.” « Après s’être présentée une première fois au commissariat, la requérante ne s’est présentée à aucun des huit rendez-vous qui lui étaient proposés par le service de police judiciaire désigné pour enquêter. Les prévenus ont contesté les faits dénoncés et ont fourni des discussions et des témoignages en ce sens », affirme le parquet de Paris.
Mais, auprès du Parisien, Me Florence Fekom affirme que son client a refusé de porter plainte pour ces faits par « crainte de représailles au vu de la notoriété de monsieur », et qu’il ne s’agirait que d’une « dénonciation des faits » et non d’une plainte.
Une volonté de porter plainte en juin 2024
Ce serait donc en juin 2024, selon l’avocat du plaignant, que la victime présumée aurait décidé de « communiquer ces éléments à la justice ». Selon Me Fekom, l’ex-femme du rappeur s’est vu proposer un audition par le commissariat du 11e arrondissement de Paris, ce qu’elle a refusé car elle affirme y avoir été « malmenée ». Cela n’est pas encore confirmé par le parquet de Paris. « Nous demandons à être entendus par un autre commissariat », précise Me Florence Fekom.
“Après des années vécues dans le silence et la peur, elle n’a plus d’autre choix que de partager publiquement cette affaire, compte tenu du traitement judiciaire différencié dont elle subit depuis plusieurs mois”, justifie le communiqué. « Elle souffre d’un stress post-traumatique sévère qui résulte, conformément aux certificats spécialisés dont elle dispose, des violences infligées par M. Samaras. (le vrai nom de Nekfeu). »
Nekfeu fait-il l’objet d’autres plaintes ?
Ce ne sont pas les seuls griefs entre Nekfeu et son ex-compagne, comme le précise le parquet de Paris et mis en avant par Me Florence Fekom. Tout d’abord, Nekfeu a été visé par une « plainte pour harcèlement sur ex-conjoint », qui a été classée sans suite « au motif que le délit n’était pas suffisamment caractérisé ».
« Elle dénonçait des contacts trop fréquents de son ex-conjoint ou de ses avocats dans le cadre de la procédure de divorce, tandis que son ex-conjoint signalait régulièrement aux services de police qu’il se rendait en vain au domicile de son ex-compagne les jours où elle était censée lui remettre l’enfant, sans pouvoir le voir », détaille le parquet de Paris. “Divorce (dont la procédure est toujours en cours, selon Me Florence Fekom)prononcé le 28 mars 2024, fixe la résidence de l’enfant chez son père et accorde un droit de visite et d’hébergement à la mère.
Ensuite, « un constat de violences sur un ex-conjoint en présence d’un mineur a été classé le 22 janvier 2024, au motif que le délit n’était pas suffisamment caractérisé ». « Elle a dénoncé un “face à face” et le fait que son ex-conjoint s’était empressé de s’emparer de la poussette un jour alors qu’il venait chercher l’enfant”, ajoute le parquet de Paris.
Une procédure est toujours en cours concernant une « plainte pour faux et usage de faux déposée le 17 mai 2024 dénonçant des propos tenus dans les attestations déposées lors des procédures précédentes ».
Son ex-compagne est-elle également visée ?
De même, le parquet de Paris assure que Nekfeu « a également porté plainte à plusieurs reprises contre son ex-compagne, pour non-représentation d’un enfant ». « Deux de ces plaintes ont été classées au motif que les poursuites semblaient disproportionnées au vu de la situation », ajoute-t-il.
Trois procédures restent « engagées » : une concernant une « non-représentation d’un enfant les 29 et 30 mars 2024 » pour laquelle l’ex-conjoint est placé sous contrôle judiciaire et doit être jugée le 29 janvier 2025, une autre pour « non-représentation d’un enfant les 29 et 30 mars 2024 » -représentation d’un enfant entre juillet 2022 et septembre 2022″ pour laquelle elle doit comparaître devant un tribunal correctionnel le même 29 janvier 2025. Enfin, une troisième procédure pour « non-représentation d’un enfant entre décembre 2022 et mai 2024 » existe , mais aucune date d’audience n’a été communiquée.
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