un frère et une sœur recherchent désespérément leur père, un camionneur emporté par les vagues

Une vidéo montre le camion de Bassem, 72 ans, emporté par la force des inondations dans la région espagnole de Valence, le 29 octobre. BFMTV a pu suivre ses enfants, qui le recherchent désespérément.

Chaque jour, Maia appelle la police. « Ils ont son nom, mais pas de nouvelles », déplore-t-elle. Avec son frère Dani, elle recherche leur père, Bassem, chauffeur routier de 72 ans, porté disparu. Son camion de livraison a été emporté par les vagues, mardi 29 octobre, lors des inondations meurtrières qui ont touché le sud-est de l’Espagne.

Le dernier bilan de la tragédie fait état d’au moins 217 morts. Un chiffre qui pourrait encore augmenter puisque 1.900 personnes sont toujours portées disparues. De nombreuses familles se sentent livrées à elles-mêmes, ce qui provoque la colère des victimes et un sentiment d’abandon dans cette recherche des disparus.

Le camion emporté par les inondations

Le 29 octobre, Bassem s’apprêtait à déposer son camion dans un entrepôt de DHL lorsqu’il fut surpris par la montée des eaux. Une vidéo montre son véhicule presque entièrement immergé, puis dérivant au gré de la puissance des eaux.

“J’ai de l’angoisse, l’angoisse de ne pas savoir où le trouver et de ne pas avoir de nouvelles”, raconte sa fille Maia.

«Maintenant, je suis dans la recherche, et je ne réfléchis pas, mais quand je rentre à la maison, c’est là que tout s’effondre», poursuit-elle.

Le véhicule s’est brisé

Après trois jours de recherches, Maia et Dani viennent de découvrir une partie du véhicule, aux couleurs de DHL. Des parties de la remorque ont été retrouvées dans un champ, à une centaine de mètres de la rivière. Ils comprennent que le camion de leur père s’est brisé et que les morceaux se sont dispersés.

À deux kilomètres de là, ils découvrent alors le châssis du camion, immergé dans le lit de la rivière. Ce sont les dernières traces visibles de Bassem et de son poids lourd de plusieurs tonnes. Pour l’instant, la cabane, avec peut-être son corps à l’intérieur, reste inconnue.