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« Une mélodie est un poème en notes »

La dernière fois que Michel Fugain a sorti un album, c’était il y a plus de dix ans, en 2013. Avec le groupe musical Pluribus, il proposait un mélange de classiques revisités et de chansons inédites. Vendredi dernier, le chanteur a sorti son 22e album studio, intitulé «La vie, l’amour, etc.« . Dix chansons originales pour lesquelles il a pris la plume et travaillé avec « son groupe », les musiciens de son spectacle. “Tout le monde a participé», a-t-il déclaré.

Longtemps compositeur et mélodiste de ses chansons, il est également auteur des textes depuis plusieurs années. “Je ne sais pas si je suis expérimenté, mais j’adore ça, j’aime le travail que ça implique, et surtout les moments magnifiques où on cherche la bonne rime», précise Michel Fugain. “Cela implique de ne pas faillir, que les paroles soient musicales, que l’idée passe vite, car il n’y a pas tant de paroles que ça dans une chanson.», souligne-t-il, lui qui écrit d’abord la musique puis le texte.

« Les chants d’espoir ne peuvent être réduits au silence »

La vie, l’amour, etc..» promène le regard du chanteur de 82 ans sur le monde qui l’entoure. Il y a quelque chose de familier dans ces chansons, comme si dès la première écoute, on se reconnaissait chez Michel Fugain – et le premier morceau de l’album, « La rue du temps qui passe », en est un bon exemple, où l’on avoir l’impression que le sentiment de nostalgie qui s’en dégage émane autant de la musique que du texte : «Je vois la mélodie comme un poème en notes. La chanson est parfaitement réussie lorsque le poème en paroles s’emboîte : si le poème est beau et que la mélodie qui s’emboîte est aussi belle, alors la chanson est réussie« .

Cette chanson a été inspirée par une publicité qui m’a ému“, sourit-il, “une publicité d’assurance dans laquelle on voyait des générations se succéder dans une rue. Je suis très sensible au travail des générations successives. Il y a de l’amour, c’est presque une image d’Epinal, on est tout à fait d’accord.»

Écoutez l’entretien de Michel Fugain en version longue

16 minutes

Un pont entre les chansons anciennes et nouvelles

Alors qu’il s’apprête à retrouver la scène parisienne début 2025, tous les lundis de janvier à Bobino, il prépare un dialogue entre ses standards, comme « Bravo monsieur le monde », qu’il a créé en 1973, et ses nouvelles chansons. , comme « Cool Cool », qui tourne autour de l’idée que les hommes restent « cool avant que le bateau ne coule » : «Réalisez-vous que 50 ans après cette chanson, nous avons toujours le même problème ? Et pire encore, on fracture le sol pour obtenir du gaz, on l’endommage encore plus. Sommes-nous stupides ? Quelle est la justification de ces 50 années où on continue de faire des dégâts ?» s’exclame Michel Fugain, qui place la question de la planète, récurrente dans sa discographie, comme sujet capital : «J’aime profondément notre planète, j’aime l’humanité, je ne suis pas folle des hommes comme ils le sont« .

Mais tout au long de l’album, et plus généralement tout au long de son œuvre, assure-t-il, il reste de l’espoir, voire une forme d’espoir, préfère-t-il dire ; ceci est résumé dans la chanson finale de l’album, « Why I sing » : «Dans tout ce que j’ai fait, il y a toujours une chanson d’espoir, l’espoir reste toujours, pour changer la déception en espoir (…). Les chants d’espoir qui ont existé, qui existeront encore, dans n’importe quelle guerre, dans n’importe quelle lutte, on ne peut pas les faire taire, ils sont porteurs d’un lendemain.

 
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