Zaccharie Risacher (2,06 m, 19 ans) connaît un début de carrière NBA mitigé. Rapidement intégré dans le cinq majeur grâce à un effectif décimé, il est en difficulté dans un secteur qui était pourtant sa force à Bourg : le tir extérieur.
Loin de ses moyennes habituelles
6/27 soit 22,2%, telles sont pour l’instant les statistiques à 3 points du numéro 1 de la Draft, après six matches. Avec actuellement une moyenne de 8,2 points, il n’a pas largement dépassé les 30% sur un seul match, et n’a réussi qu’une seule fois deux tirs gagnants. Ceci alors qu’il a tiré à 38,7% la saison dernière, toutes compétitions confondues. Mais rien de suffisamment grave pour mettre à mal sa confiance, ni même celle de son coach. Risacher a simplement besoin de temps d’adaptation pour mieux s’ajuster à la distance de la ligne des 3 points en NBA, qui est plus loin (7,25 mètres) que ce qu’il a connu en FIBA (6,75 mètres). En dehors de cela, le plus important est que sa mécanique soit bonne, tout comme sa sélection de coups. Le succès ne viendra qu’avec la répétition et la confiance. Son entraîneur Quin Snyder a continué à en faire l’éloge malgré tout, comme le rapporte un article de Rookie Wire :
« Vous n’allez pas réussir vos tirs tous les soirs, vous devez donc également avoir un impact sur le jeu d’autres manières, que ce soit avec des passes, des coupures ou en défense. En revanche, il ne devrait pas arrêter de tirer car c’est un très bon tireur. […] Il va faire une belle carrière. Son tir est très beau, il faut donc continuer à lui donner le ballon. À l’avenir, il nous donnera beaucoup de tirs et rendra notre équipe bien meilleure. »
“Athlétiquement, je suis juste un gars comme les autres”
Comme les autres rookies français, Risacher a également dû s’adapter au côté athlétique et rapide des adversaires. D’autant qu’il est régulièrement envoyé contre le meilleur attaquant adverse (les deux joueurs sur lesquels il a le plus défendu sont Jordan Poole et Jalen Williams). A la manière d’un Bilal Coulibaly (2,03 m, 20 ans) la saison dernière, les coachs l’ont plongé directement dans le grand bain pour qu’il puisse apprendre des meilleurs. Et c’est dans ce milieu de super-athlètes que le fils de Stéphane Risacher je me sentais physiquement en retard. Mesuré à 2,06 m (sans chaussures) et 98 kg au camp d’entraînement, il possède néanmoins un physique rare pour un arrière/ailier. Mais le minutieux travail de renforcement qu’il a entamé cet été avec son staff lyonnais va s’étaler sur plusieurs années, et les objectifs à atteindre s’inscrivent dans la durée. Pour l’instant, il est encore fragile et manque légèrement d’explosivité.
« Le côté athlétique est très différent en NBA. Il n’existe aucune autre ligue sur cette planète où l’on peut voir autant d’athlètes, de bras et de talent sur le terrain. Il faut aussi s’adapter à la vitesse du jeu… Quand j’étais en France, j’étais un super athlète, et maintenant je suis juste un gars comme les autres. »
Zaccharie Risacher du New York Times
Heureusement, l’ancien du Bourg et de l’ASVEL est encore très jeune, et son corps n’est pas complètement formé. Il y a encore beaucoup à faire à cet égard. Quant au shoot, cela viendra avec les répétitions et le temps de jeu que les Hawks semblent déterminés à lui accorder. Rien d’inquiétant pour celui qui reste l’un des favoris pour le titre de Rookie de l’année compte tenu de la faible concurrence.
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