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Malgré le combat contre Zverev, Ugo Humbert a-t-il franchi un cap à Paris ?

A Bercy, pour le dernier des derniers (sniff),

La logique froide a été respectée. On pourrait vous dire que nous sommes tombés amoureux dimanche en voyant Alexander Zverev démembrer méthodiquement le pauvre Ugo Humbert en finale à Bercy, mais la vérité est qu’il y avait peu de chances que cela se produise. sinon. Rincé par son parcours du combattant, après trois matches disputés en trois sets et beaucoup d’énergie (et d’émotions) laissées en route, notamment après son exploit XXL face à Alcaraz en 8es, Messin n’a jamais semblé en mesure d’inquiéter le numéro 3 mondial.

Il n’est cependant pas le dernier lorsqu’il s’agit de chatouiller la plante des pieds de ce qu’il y a de mieux sur la planète tennis, lui qui affichait avant ce match un joli ratio de 50% de victoires en carrière contre des membres du top 10, mais à même Parvenir à inquiéter une machine comme Zverev, il aurait fallu le faire douter d’entrée de jeu, se mettre dans la tête et laisser le public de Bercy faire le reste. “Je savais que si le public le poussait, ça allait être dur, donc il a fallu prendre les commandes très tôt pour éviter ça”, a expliqué l’Allemand après sa victoire rapide, en moins d’une heure quinze de jeu.

La pompe qui ne pardonne pas

Croisé dans les couloirs de Bercy, Guy Forget, vainqueur ici en 1991, a expliqué cette différence de niveau d’un point de vue physique : « on a vu un énorme Zverev aujourd’hui. Cependant, pour battre un joueur de ce niveau en finale, il faut être au meilleur de sa forme. Si on n’a pas le plein, c’est très difficile et ce n’était pas le cas d’Ugo. » Il aurait fallu marcher sur l’eau comme lors du premier set face à Alcaraz pour espérer faire réfléchir Zverev. Mais si la théorie du pompage physique est réelle, ce n’est pas seulement sur cela que s’est décidée cette finale. Tout sourire en conférence de presse après sa première finale de Masters 1000, Humbert n’a pas caché son visage.

« Je n’ai aucun regret, il était plus fort que moi dans tous les domaines. Physiquement, j’ai eu du mal à récupérer de mon match contre Kachanov. Quand je me suis réveillé ce matin, ce n’était pas facile. Dans la tête aussi ça répondait moins aujourd’hui, a-t-il reconnu. Au service, il a été monstrueux dans le premier et il ne m’a rien donné dans le deuxième, alors que d’habitude il peut lâcher un peu. Et côté coup droit, là non plus, il ne m’a rien donné. En fait, j’ai l’impression que le premier point qu’il m’a donné concernait le dernier jeu. »

“Il était très stressé”

Selon sa compagne, la joueuse française Tessah Andrianjafitrimo (307ème mondiale), Humbert a payé en finale son fantastique parcours parisien toute cette semaine : « entre le match d’hier, la semaine, les efforts, le fait de jouer sa première finale de Masters. 1000, je pense que physiquement, nerveusement, émotionnellement, même si la tête le veut, à un moment donné le corps a du mal à suivre. Il était très stressé mais il avait envie de tout donner, c’est le principal. »

Pour rivaliser avec un voyou comme Sascha Zverev, le chemin est encore long, mais cette semaine lui aura permis de confirmer deux ou trois choses. L’essentiel étant que lorsqu’il joue avec cette confiance et qu’il accepte de prendre des risques, lorsqu’il décide d’attaquer son adversaire dès le début du match, alors Humbert peut, dans une bonne journée, ressembler à presque tout le monde. profondeur de leurs yeux.

“Je ne suis pas surpris de me voir à ce niveau, d’avoir battu Alcaraz et d’avoir été en finale d’un Masters 1000. Je fais bien les choses, je travaille correctement”, a-t-il déclaré. il hocha la tête. Là où il devra encore travailler, c’est justement dans les moments où il est un peu moins bien physiquement et/ou mentalement. C’est ce qu’a jugé Nicolas Mahut au micro d’Eurosport après le match : “quand il est bon, il peut avoir un niveau de jeu extraordinaire mais quand il est un peu moins bon, c’est un peu plus dur de mettre en place ses flamboyants”. jeu offensif, il devra s’améliorer à ce niveau. »

Le top 10 en vue

Selon tous ceux qui l’entourent ou le croisent quotidiennement sur le circuit, cela ne devrait pas tarder à arriver. Zverev lui-même a accepté, dimanche, micro à la main, en s’adressant directement à sa victime du jour : « tout le travail que vous faites en dehors des tribunaux porte ses fruits. Je te l’ai dit au filet plus tôt, si tu continues comme ça, je suis sûr que tu gagneras des tournois comme celui-ci. »

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C’est aussi l’avis de Guy Forget, qui prédit une prochaine saison pleine de succès pour le garçon aux jambes arquées et au maillot bien rentré dans son short. “J’aime Ugo, j’aime son jeu et je suis très optimiste pour l’avenir”, nous a-t-il déclaré. Cette défaite n’est qu’une étape dans ce qui va se passer dans les mois à venir. Il y a cette fameuse phrase qui dit : « Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends », eh bien, cela correspond parfaitement à la situation d’Ugo aujourd’hui. Il est jeune, il est bien entouré de Jérémy (Chardy, son coach) et de tout son staff. Je suis sûr qu’il nous montrera de grandes choses dans les années à venir. »

Et si ce tournoi peut servir de déclencheur pour lui, à 26 ans, lui qui atteindra le meilleur classement de sa carrière lundi (14e), alors il n’aura pas tout perdu, bien au contraire. Peut-on même aller jusqu’à dire que cette performance à Paris va lui permettre de franchir un cap et de viser une place forte dans le top 10 ? Même si elle n’est pas des plus objectives, Tessah Andrianjafitrimo a sa propre idée en la matière : « oui, tout à fait, ce n’est que le début ! »

 
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