Le Servette tient la tête, tandis que le Lausanne-Sport s’efforce de réduire l’écart. Les deux équipes arrivent en excellente forme pour leur première rencontre du mois de novembre.
Un majeur levé par un joueur en direction des supporters adverses, une célébration déclenchant une bagarre sur le terrain qui a rapidement enflammé les réseaux sociaux, une « opération graffiti sur les murs du stade » menée par des supporters dérangés la veille du derby, et une fusée éclairante. incident retardant le début du match d’un quart d’heure. Tout cela en seulement deux ans. L’année 2020 a transformé la rivalité entre Lausanne-Sport et Servette en une rivalité d’excès.
Même lorsque le niveau du football n’atteint pas de nouveaux sommets, il se passe toujours quelque chose lorsque ces deux équipes s’affrontent. les autorités compétentes, le LS a affiné ses mesures de sécurité à l’approche de la visite du Servette ce dimanche, en accordant une attention particulière à la délicate question de la gestion du flux des supporters adverses à la Tuilière.
Tout serait beaucoup plus simple si un système de bus pouvait les transporter jusqu’au lieu du festival. Cependant, ce service a été interrompu depuis que certains fans de grenades ont vandalisé un véhicule lors d’un déplacement fin 2021. L’entreprise responsable de leur transport a retiré son service.
Servette a rappelé à ses supporters en fin de semaine que le déplacement à Lausanne restait l’une de leurs sorties les plus attendues. Même si certains minimisent son importance, le derby lacustre revêt toujours une importance considérable. On estime qu’entre 1 000 et 1 500 supporters devraient se rendre au stade rival dimanche, garantissant ainsi que l’affrontement entre ces deux voisins reste fidèle à sa réputation explosive.
On ne peut qu’espérer que l’explosivité attendue reste à l’écart des rues et des abords du stade et se manifeste plutôt sur le terrain. Cette pensée ne vient pas de nulle part. Pour la première fois depuis longtemps, tous les ingrédients semblent être réunis pour que Lausanne et le Servette livrent un match de football vraiment mémorable.
L’instantané ne raconte pas toute l’histoire. Mais à quand remonte la dernière fois que le Lausanne-Sport (6) et le Servette (2) se sont affrontés dans des positions aussi flatteuses ? S’il ne s’agit peut-être pas d’un retour aux glorieuses années 90 au bord du lac Léman, il semble certainement s’en rapprocher.
L’aspiration n’est plus un tabou ou un lointain souvenir. Servette a remporté la Coupe la saison dernière, tandis que Lausanne a fait une déclaration cet été, affirmant sa détermination à retrouver une place dans le top 6 de la Super League. Est-ce une simple coïncidence et de belles paroles ? Certainement pas. Même si les perspectives sur le football peuvent différer au bord du lac par rapport à la capitale olympique, toutes deux ont réussi à élaborer un projet qui commence à porter ses fruits.
Dans le contexte du football suisse, l’approche du Servette ressemble de plus en plus à une anomalie. Jérémy Frick entame sa neuvième saison consécutive avec le club. Miroslav Stevanovic en est à son huitième, Steve Rouiller en compte sept et Timothé Cognat six. Personne dans la Super League n’a réussi ou souhaité créer une telle stabilité au fil des années.
Une notion populaire suggère que la continuité est l’un des meilleurs indicateurs de la performance du football. Le cas de Servette le confirme. Et quand la stabilité, composée d’artistes comme Stevanovic ou Cognat, rencontre des joueurs de la trempe de Dereck Kutesa (neuf buts, meilleur buteur de Super League), cela peut créer des phases de jeu très spectaculaires.
Au sein d’une telle rivalité, ce n’est pas facile, mais le Lausanne-Sport doit accepter d’être en retard sur son voisin. Plutôt que d’y voir une fatalité, les Vaudois s’efforcent de réduire l’écart. Ils ont choisi la méthode active : dicter le jeu, s’imposer dans le camp adverse et provoquer des erreurs.
Ludovic Magnin a même remarqué qu’un « défenseur en quête de réconfort ne viendra jamais à nous », soulignant combien le LS, même s’il peut devenir prévisible, se nourrit de la prise de risques. Cela marque un changement par rapport aux années où il servait de punching-ball pour le reste de la ligue.
Lausanne accueillera dimanche le Servette sur son terrain synthétique, après avoir déjà remporté trois victoires consécutives. Pendant ce temps, le Servette n’a montré aucune trace de défaite lors de ses sept derniers matches de championnat.
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