Le MR émettrait cependant quelques réserves sur la candidature de Madame Milquet qui est toujours concernée par des procédures judiciaires liées à l’époque où elle était ministre fédérale. Il est accusé d’avoir utilisé des membres de son cabinet pour mener sa campagne électorale. L’affaire est un peu ancienne. Mais, pour les libéraux, cette situation reste prohibitive.
Sous cette législature, il faudra également remplacer l’actuel administrateur général de la RTBF (depuis 2002), Jean-Paul Philippot, étiqueté PS. Un poste que la direction du MR aimerait voir occupé par un proche. Il doit donc y avoir un accord entre les deux partenaires.
Joëlle Milquet est citée comme possible présidente du conseil d’administration de la RTBF
“L’acte du prince”
L’ancien président du conseil d’administration de la RTBF, Jean-François Raskin, a réagi à Le Libre après ces révélations. Pour lui, il est faux de dire que la nomination de l’administrateur général de la RTBF est politique. “Là où je suis plus perplexe, c’est quand je lis qu’il y aurait un accord politique pour partager les désignations entre la présidence et le poste d’administrateur général. Si l’on peut évidemment comprendre que les mandats d’administrateurs dans un organisme de service public sont confiés à la suite d’un examen des candidatures par le Parlement, la fonction de gestionnaire est confiée à une personne à la suite d’un long parcours et d’une procédure d’engagement très rigoureuse et très stricte : appel dépôt des candidatures, dépôt d’un projet, comité d’experts composé de patrons, de spécialistes des médias (y compris étrangers), auditions au CSA, évaluation. Une procédure qui s’est également enrichie au fil des années. On ne désigne pas l’administrateur général de la RTBF par acte du prince »explique celui qui a également dirigé l’Ihecs.
Certes, depuis plusieurs années, la nomination des cadres de la fonction publique wallonne et de la Fédération Wallonie-Bruxelles est soumise à des procédures strictes pouvant faire intervenir un jury « indépendant ». Mais en fin de compte, c’est le gouvernement qui décide, sans forcément respecter le classement établi par le jury.
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Informations obtenues, la RTBF constitue un totem important pour les libéraux qui ne baisseront pas les bras. L’opportunité d’influencer une institution dont la ligne éditoriale a souvent été critiquée par certains dirigeants de partis, président en tête, est trop belle. Tout cela ne nous empêche bien entendu pas de désigner une personne compétente.
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