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la Section Paloise est enfermée dans une impasse de trois

C’est la norme cette saison. A domicile, la Section Paloise a pris la mauvaise habitude de montrer deux visages bien différents entre les deux mi-temps. Problème, cette fois, c’est la première que jouent les Béarnais. Si Picquette a rapidement marqué (7-0, 11e), le Racing 92, malgré son 13 contre 15, a résisté. Et même marqué par le pied de Lancaster (7-3, 14e). Simmonds avec un penalty (10-3, 28e) puis un drop (13-3, 32e) a redonné l’avantage. Mais Lancaster le réduisait (13-6, 35e). « Vu l’énergie dépensée, on se paie trop peu avec un +7 », regrette Sébastien Piqueronies.

Le retour de la mi-temps, comme trop souvent, est catastrophique pour les Vert et Blanc. Delhommel (42e) puis Picquette (45e) reçoivent un carton jaune, Palu ramène le Racing (13-13, 48e). Puis Naituvi échappe à Attissogbe (13-20, 50e). Simmonds relance les débats (20-20, 61e). Et encore, après l’essai de Tuisova (20-25 65e puis 23-25 ​​69e). Dans le final, Pau s’effondre. Gibert frappe un drop (23-28, 73e) puis James tente l’essai (23-33, 75e). Un 0-8 pour finir et un terrible 10-27 dans le deuxième acte…

Le constat : quelle inefficacité !

“On a passé 10 minutes dans leurs 22 mètres, avec une vingtaine d’occasions de marquer”, a précisé le manager de la Section Paloise. D’entrée, les Béarnais gâchent deux énormes occasions, en perdant un penalty des 5 mètres (5e) puis en envoyant Decron s’encastrer sur la défense adverse à 5 mètres, sans appui (6e). A la 15e minute, le maul semblait l’emporter. Mais Auradou et Capelli faisaient obstruction pour permettre à Delhommel d’aplatir. Test refusé ! (15ème).

Cinq minutes plus tard, un doublé opportunément ouvrait le boulevard pour Grandidier-Nkanang, qui bloquait sa passe décisive de Roudil, seul dans le couloir. A l’heure de jeu, l’essai de Simmonds fait suite à une séquence XXL de plusieurs minutes, durant laquelle les attaquants béarnais heurtent le mur francilien. A la 67ème minute, le pack ciel et blanc a encore résisté. Et Simmonds se résout à prendre les points (23-25, 69e).

A l’inverse, le Racing 92 n’est venu qu’à deux reprises dans le camp palois en première période, pour 6 points glanés. Et a inscrit deux essais dix minutes après la reprise, sur la première paire de bonnes incursions des visiteurs dans le camp local. 20 points pour quatre apparitions, c’est rentable !

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La mauvaise idée : s’entêter avec des ballons portés

Les Béarnais y avaient travaillé toute la semaine et comptaient prendre les Racingmen devant, sur ballons portés. L’idée était au départ excellente, car le premier essai de Picquette est venu d’un maul bien exécuté (7-0, 11e), juste après que M. Trainini ait sanctionné une défense francilienne sur une cocotte verte et blanche. Ensuite, Delhommel partait visiter un paradis éphémère, suite à sa tentative refusée (15e). Convaincus d’avoir trouvé un filon d’or, les Palois continuent de se faufiler dans le secteur. Mais tout s’est effondré. A l’échauffement, le ballon tombait vers l’avant (16e). A la 36e minute, le ballon porté reste improductif, redonnant la possession au Racing 92 dans ses 22 mètres.

Et qu’en est-il des derniers instants du jeu. Pau a eu du mal à envoyer ses gros gars à la mine, jusqu’à un lancer pas droit de Ruffenach à 5 mètres de la ligne adverse. Le troisième penalty perdu si près du bonheur (5e, 57e, 83e). Et pas mal de points facilement snobés. “Le résultat final montre que nous aurions peut-être dû choisir d’autres options […]. Le plan de match ne nous sert à rien», reconnaît Rémi Picquette.

Le numéro : 22

Selon les décomptes, le Racing 92 a concédé entre 19 et 22 pénalités au Hameau, contre 10 à Pau. Pire, les Racingmen ont évolué pendant près de 10 minutes à la 13 (Tarrit 10e puis Sordoni 11e), puis de nouveau à 14 de la 68e à la 78e, lorsque Woki rejoignait le banc à la 10e minute. Une aubaine pour la Section Paloise ? Non! En première période, ils n’ont pas marqué le moindre point et en ont concédé trois lors de la double infériorité. En seconde, ils restèrent à nouveau silencieux et en prirent 10 !

A l’inverse, le Racing 92 profitait pleinement de ses minutes avec un (jaune de Delhommel 42e) voire deux (jaune de Picquette 45e) joueurs supplémentaires. En insistant près de la ligne avec ses grands, le club ciel et blanc a ouvert la porte avec Palu (13-13, 48e) puis Naituvi a mis d’emblée les visiteurs devant (13-20, 50e).

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Un homme dans le match : Théo Attissogbe

Lors de son entrée à la 45ème minute, il a eu droit à une immense ovation de la part du stade du Hameau. Mais rapidement, le stade s’est refroidi car le jeune international français (2 sélections), de retour de Marcoussis en milieu de semaine, est passé complètement au crible. Après une double percée de Lancaster relayée par James, Gibert relève la tête et envoie un coup de pied en diagonale vers Naituvi. Le Fidjien fait semblant de le remettre à l’intérieur, l’ailier palois mord et le Racingman peut aller au point en sifflant (13-20, 50e).

Quinze minutes plus tard, alors que la Section revenait à égalité (20-20), Gibert, encore une fois, frappe Tuisova. Attissogbe hésite, essaie (20-25). Sur la dernière réalisation de James, les Landais ne font pas la fête non plus, battus dans les airs puis malchanceux sur le rebond décisif du coup de pied en dessus (23-33, 75e). Deux minutes plus tard, Attissogbe était rappelé sur le banc, le visage fermé. Une mauvaise soirée pour le jeune talent de 19 ans.

La perf : le full house de Joe Simmonds

Il s’agit d’une performance rare, qui sera donc restée inutile sur le plan comptable. Avec un essai (61e), deux transformations (11e, 61e), deux pénalités (28e69e) et un drop (32e) marqué, l’ouvreur anglais Joe Simmonds (27e) a fait carton plein, marquant de toutes les manières possibles.

Les tuiles : blessées, encore…

Vers la 50e minute de jeu, il y a eu beaucoup d’hésitations. Après l’essai de Palu (48e), Mickaël Capelli s’est blessé au genou. Le 2ème ligne quitte le terrain, remplacé par Jolmes. Eliott Roudil, remplacé puis revenu dans le jeu, a longtemps tenu son pouce et va passer des examens. Loïc Credoz pensait s’être cassé la mâchoire, est sorti à la 48e minute mais a remplacé Auradou à la 65e minute. Mais l’inquiétude la plus sérieuse concerne Lekima Tagitagivalu. Touché de manière groupée, le 3e ligne fidjien est resté longtemps au sol. Il a été évacué sur une civière, avec une minerve, pour ne prendre aucun risque. Il pourrait souffrir d’une entorse cervicale mais cela reste à confirmer.

Le classement : Pau glisse à la 12ème place

En attendant le résultat du Stade Français de La Rochelle (en cours), la Section Paloise, qui enchaîne un troisième match sans prendre le moindre point au classement (défaite contre Toulouse au Hameau, à Bordeaux et contre le Racing 92 à domicile) , glisse inexorablement dans le classement. A l’issue de la 9ème journée et avant les 15 jours de trêve internationale, les Béarnais seront 12ème ou 13ème avec 15 points, à égalité avec Montpellier, où ils iront à la reprise le 23 novembre et 4 unités devant Vannes, dernier de le Top 14. Une situation critique.

 
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