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« Quand tu es assez contre une telle équipe… »

Soulagé par la victoire acquise in extremis contre Montpellier et heureux de profiter de vacances bien méritées, le capitaine castrais Matthieu Babillot est néanmoins resté lucide sur la production de son équipe qui a été menée à la traîne pendant la majeure partie de la rencontre.

Votre premier test de la saison aura été décisif…

C’est vrai, mais c’est anecdotique. J’aurais été tout aussi heureux si un autre coéquipier avait marqué. On a cette touche à cinq mètres où on ne défend pas dans les airs alors qu’on venait de dire qu’on allait sauter… Je vais défendre et là je vois Gauthier (Maravat, NDLR.) qui sort avec le balle! Je ne sais pas ce qui se passe avec l’action, mais c’est bien ! A priori, il n’y a pas de faute car l’arbitre ne siffle pas. Derrière, on arrive à enchaîner les temps de jeu, à jouer fort et au final ça nous sourit. Nous sommes heureux, très heureux même parce qu’une victoire serrée, ça fait du bien mais… Cela aurait très bien pu se passer dans l’autre sens donc il faut rester mesuré. Il faut aussi féliciter cette équipe de Montpellier qui nous a mis sous pression pendant plus de 80 minutes, car elle était devant au score. Nous allons pouvoir partir en vacances et recharger nos batteries.

Avez-vous eu des craintes pendant toute la réunion ?

Oui et non. Oui, parce qu’en première mi-temps on a fait beaucoup d’erreurs, on a lâché beaucoup de ballons, on s’est fait botter haut… On n’a pas été assez exigeants, et même trop complaisants. Quand tu es assez contre une telle équipe, tu te fais contrer et tu prends des tentatives. Nous étions frustrés et plus le temps passait, plus nous nous posions de questions. Mais on a su rester unis, avancer, on s’est promis de ne pas lâcher, de tout donner. C’est positif. Même si je suis content de ne pas débriefer ce match lundi, car cela vous aurait fait mal au mental !

A dix minutes de la fin, Montpellier mène toujours de dix points, que dites-vous à vos joueurs ?

Que la situation est telle qu’elle est : soit on s’énerve, on se plaint et on n’avance pas, soit on essaie de se ressaisir en grappillant des points. Nous nous sommes battus avec nos armes et derrière, nous avons réussi à être cliniques sur une de nos rares occasions.

Comment avez-vous perçu l’essai de Botitu en seconde période ? Vous vous dites que la machine est enfin lancée ?

Je me dis que ce test nous remet sur les rails, mais qu’on n’y est pas encore. On s’est fait refuser un test, celui-là est toujours en vidéo… Maintenant je me dis que ça va encore se retourner contre nous… Et puis ça arrive. Les détails ont été réglés pour nous. C’est facile d’être heureux maintenant et d’avoir le sourire, mais je pense à cette équipe de Montpellier qui doit être très frustrée de cette défaite. Nous garderons les pieds sur terre.

Vous étiez arbitré par Nick Berry, un arbitre international, quelle a été votre expérience en tant que capitaine ?

J’étais un peu inquiet pour mon anglais ! Mais je suis content, je ne m’en suis pas trop mal sorti. Je n’ai pas ressenti plus de stress que d’habitude, je lui ai juste demandé de parler plus lentement. Cela s’est bien passé et je pense que c’est un privilège d’avoir un arbitre de ce niveau sur un match comme le nôtre. Dans une semaine, il arbitrera Nouvelle-Zélande – Irlande, ce qui montre le niveau du gars. C’est la classe, et je le remercie d’être venu à Castres.

 
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