Christophe Urios était un homme heureux ce samedi après-midi. L’entraîneur clermontois s’est montré particulièrement satisfait de la performance réalisée par les Jaunards face à l’Union Bordeaux-Bègles.
Christophe, qu’avez-vous aimé après la victoire de vos hommes contre Bordeaux-Bègles ?
Victoire, même si je pense qu’on mérite le bonus offensif. Cela ne gâche en rien mon état d’esprit, surtout compte tenu de mon discours de la veille. Ensuite, nous avons bien démarré la rencontre et nous avons su être efficaces dans les zones de but. Nous avons dominé le match et affronté les Bordelais sur leur point fort : la dimension physique. Ce n’est pas une équipe facile à jouer sur le terrain. Ce n’est pas mon expression, mais j’aime dire que Clermont a été un bon cru ce soir !
D’autant que la semaine a été particulièrement mouvementée…
Efficacement. Quand on n’ajoute pas tous les ingrédients et qu’on n’y arrive pas, c’est nul. Mais il y a de la fierté dans ce groupe. La semaine a été mouvementée et tendue dans le bon sens du terme et nous en avons besoin. Je commence à comprendre les choses dans ce groupe et dans ma relation avec les joueurs. C’est un groupe qui a besoin d’être poussé !
Est-ce pour cela que vous êtes passé au vert ce vendredi soir ?
Cela me paraissait important de se retrouver, d’autant plus que le match était à 14h30 et que le coup d’envoi allait être rapide. On a fait venir des anciens joueurs de l’ASM, c’était vraiment un bon moment.
Clermont était attendu après la déroute parisienne et a répondu présent (32-27). Les Girondins, longtemps fébriles en défense et pas assez réalistes dans leurs temps forts, repartent avec le bonus défensif grâce à un essai de Matiu à la sirène.
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Quel était le message à transmettre ?
On le fait régulièrement durant la saison mais cette fois je voulais leur dire qu’on était tous de passage et que quand il y a des gens qui ont saigné avec ce maillot, il faut s’en souvenir. C’est une bonne façon de transmettre cela.
Avez-vous le rugby que vous imaginiez avant le match ?
Oui, nous avons été forts lors de nos lancements et nos deux centres ont bien performé. Léon (Darricarrère) et Pierre (Fouyssac) sont deux véritables pivots. L’année dernière, nous aurions dû battre l’UBB et Pierre jouait déjà. Il avait besoin de démarrer sa saison, Georges (Moala) n’est pas à son meilleur niveau, Lucas (Tauzin) était fatigué, et pour Pierre, c’était le moment de se rebeller.
Vous avez marqué trois essais sur des lancers de touche. Avez-vous ciblé cette zone ?
Ce n’est pas un exploit car l’UBB demande beaucoup d’essais en touche, ce n’est pas une bonne équipe en touche. Mais effectivement, nous avons été efficaces et cliniques. Dans un match comme celui-ci, c’est important.
Pita-Gus Sowakula en a fait beaucoup. Quel regard portez-vous sur lui ?
C’est un joueur « différent », il est très technique et il nous donne cette touche de balle en main intéressante. Il y avait une bonne complémentarité entre Alexandre Fischer et Fritz Lee. C’était un match de récupération pour lui mais il était là. Tout comme Barnabé (Massa) qui a fait une belle entrée. Si le club fonctionne bien, il sera le grand leader de demain ; il a cette rage dont Clermont a besoin. Comme Baptiste Jauneau.
Un mot sur la blessure de Thibaud Lanen. Est-ce grave ?
Ce n’est pas grand-chose. Je ne suis pas médecin, et c’est dommage car ça irait plus vite (rires). Mais c’est quasiment la même blessure qu’Anthime Hemery a subie à Perpignan, au bras.
Vous avez été sanctionné d’une vingtaine de pénalités. Comment l’expliquez-vous ?
Je vais dire que M. Marbot a été très dur avec nous, mais je le savais dès la fin du match contre Toulon. C’est un être humain. Au dernier essai, nous marquonss’il y a une faute de Peceli (Yato), elle est vraiment limitée. Il n’y a aucune cohérence avec l’essai qu’il a refusé à Bordeaux-Bègles pour la même faute.
Etes-vous d’autant plus satisfait d’avoir enfin battu votre ancien club ?
Je suis content car nous avons battu une équipe de très haut niveau. Que ce soit Bordeaux, Toulouse ou La Rochelle, je m’en fiche. C’était important de les battre et surtout sur leurs points forts. Ça me fera boire une bonne bière ! Ce soir on est à six, c’est pas mal pour un club en crise non ?
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